Le gouvernement capverdien signera, dans les prochaines semaines, un accord avec l’Allemagne en vue d’une transition des énergies fossiles au renouvelable. L’archipel entend y arriver d’ici 2020.
Leader incontesté dans le secteur de l’énergie renouvelable en Europe, l’Allemagne semble avoir convaincu d’autres Etats. Parmi ceux-là, le Cap-Vert figure : très prochaine, son Premier Ministre, José Maria Neves, se rendra chez son partenaire européen pour sceller une convention sur le projet « Cap-Vert, 100 % d’énergie renouvelable ». Il s’agira pour l’Etat ouest-africain de sortir complètement des énergies fossiles, autrement dit, les hydrocarbures. Face à une telle ambition, quoi de plus normal que de s’entourer d’experts en la matière. Ainsi, le Cap-Vert a la chance de bénéficier de la main forte allemande. A ce propos, la ministre allemande en charge de l’Energie en Rhénanie-Palatinat, Eveline Lemke, a profité d’un de ces récents séjours à Praia, la capitale capverdienne, pour inviter le chef du gouvernement du Cap-Vert en Allemagne. Les deux responsables auront, à ce moment-là, l’occasion de reparler de ce projet. Selon Mme Lemke, « le concept et la vision technique du programme » sont déjà connus. En outre, sa région dispose d’entreprises parfaitement compétentes pour mettre en place une telle initiative.
De même, les intérêts capverdiens semblent aussi servis. D’après les explications du Premier ministre, « Cap-Vert, 100 % d’énergie renouvelable » ne se limitera pas seulement, sur le plan interne, au secteur énergétique ; plusieurs autres secteurs, à l’instar de l’agriculture, de l’industrie et de la pêche, jouiront des retombées du projet. Même au-delà des frontières, l’énergie provenant de l’archipel pourrait servir aux autres Etats de la sous-région. Bien que tentant, le financement de ce projet reste une énigme. Ce sera aussi le sujet de l’entrevue entre les deux parties en Allemagne. Un partenariat pourrait même être signé entre les deux Etats.