Les divergences d’interprétation des textes (la constitution de la 7ème République et le règlement intérieur de l’Assemblée nationale) ont constitué un blocage pour la poursuite des travaux. La majorité veut aller au débat sur le projet de résolution, tandis que l’opposition tient mordicus à l’élection de ces deux députés aux postes des vice-présidents qui restent à pourvoir.
Après moult tractations et échanges de mots discourtois entre les députés des deux camps, le Président a suspendu la séance. A la reprise des travaux, dans l’après-midi, la situation est devenue plus compliquée et plus conflictuelle que la veille. Là aussi, le Président a été obligé de suspendre les travaux qui reprendront le mardi 22 avril prochain. Chacun va de ses commentaires. La majorité exige la prise en compte des députés dissidents de l’opposition dans la proposition des candidatures aux deux postes vacants.
L’opposition considère que les députés dissidents qui ont regagné le pouvoir ne sont plus inscrits sur sa liste. La majorité brandit l’argument selon lequel la Cour constitutionnelle a bien rendu un arrêt pour dire que l’exclusion du député Amadou Salifou du groupe parlementaire MNSD-Nassara est prématurée, car le dossier est pendant devant la justice. Par conséquent, la majorité soutient que le cas d’Amadou Salifou s’applique aussi aux autres députés dissidents. L’opposition n’entend pas cela de cette oreille. C’est l’impasse. La Constitution qui précise noir sur blanc que «tout mandat impératif est nul» n’est donc qu’un conglomérat de papiers pour les députés.