De son nom scientifique dysphagie, la difficulté à avaler, nous renseignent les praticiens, est le principal signe de souffrance de l'œsophage. C'est, disent-ils, un symptôme très important qui révèle l'existence d'une maladie de l'œsophage ou des organes voisins.
En d'autres termes, chez une personne confrontée à une situation de mal absorption, plus tôt elle ira voir un médecin, et plus tôt c'est mieux...
Selon les techniciens, la difficulté à avaler peut survenir comme conséquence d'une perturbation ou d'une incoordination de chacun des éléments de l'acte de déglutition, aussi bien que d'un rétrécissement de l'œsophage.
En terme pratique précisent les techniciens, la manifestation la plus caractéristique du phénomène de la difficulté à avaler, c'est la sensation que la bouchée qu'on avale se bloque quelque part lorsqu'elle descend vers l'estomac.
Une douleur peut parfois accompagner la difficulté à avaler. Si la douleur est légère, elle siège au niveau de l'obstruction, mais si elle est plus importante, elle irradie à distance vers la base du cou, les mâchoires, les bras, le dos ou l'épigastre.
Toutefois précisent les techniciens, il ne faut pas confondre la dysphagie avec la sensation de boule dans la gorge, survenant en dehors de la déglutition, et généralement liée à un trouble émotionnel, à l'angoisse. Ne pas confondre aussi la difficulté à avaler avec une pharyngite ou des lésions ulcérées de la cavité buccale comme le muguet, qui sont douloureuses et entraînent des difficultés à manger ou à avaler. De même qu'il ne faut pas confondre la dysphagie avec l'anorexie qui est tout simplement un manque d'appétit.
Selon les praticiens, il y a deux sortes de dysphagie : la dysphagie d'origine œsophage et la dysphagie d'origine pharyngée. Pour ce qui est de la difficulté à avaler d'origine œsophagienne, les signes vont de l'impression de gêne au moment de la déglutition jusqu'à l'impossibilité totale pour la bouchée alimentaire de traverser l'œsophage, et tout ceci associée à une douleur plus ou moins vive en arrière du sternum.
Les praticiens indiquent que pour connaître la cause exacte de la dysphagie œsophagienne, il est nécessaire de procéder à une fibroscopie ou une radiographie de l'œsophage. De manière générale, les causes les plus fréquentes de la dysphagie sont : «le diverticule œsophagien qui est une poche qui se développe à partir du bord de l'œsophage. La dysphagie est indolore, intermittente ; puis elle devient sélective pour les liquides.
Les liquides s'accumulent dans la poche alors que les aliments solides passent plus facilement. Il existe aussi des régurgitations d'aliments non mêlés aux sucs gastriques, une hypersalivation et une mauvaise haleine de la bouche.» ; Il y a d'autres causes de dysphagie œsophagienne comme le cancer de l'œsophage. C'est la cause la plus fréquente. Ensuite il y a les différents types d'œsophagites, c'est-à-dire les inflammations de l'œsophage.
Ces inflammations peuvent être caustiques (secondaire à l'ingestion d'un produit corrosif pour l'œsophage) ou peptiques consécutifs à un reflux répété et prolongé du contenu de l'estomac dans l'œsophage avec souvent des régurgitations jusque dans la bouche. C'est le reflux gastro-œsophagien dont l'une des complications va conduire à la difficulté à avaler.
Il y a également certaines tumeurs non cancéreuses qui peuvent donner une dysphagie capricieuse intermittente plus souvent accompagnée de régurgitations d'aliments mêlés aux sucs gastriques , de hoquet et de signes respiratoires comme toux et crise respiratoire. A noter aussi qu'une dysphagie soupçonnée de type œsophagien, peut être due à une compression par un organe voisin qui se développe en dehors de l'œsophage comme par exemple un goitre.
Pour ce qui est de la dysphagie d'origine oro-pharyngée (des voies respiratoires), les spécialistes disent qu'elle est due à un mauvais fonctionnement du carrefour pharyngé. On peut observer ici ce qu'on peut appeler fausse route, c'est-à-dire avaler de travers, avec une toux lors de la déglutition ou une régurgitation de liquide par le nez et d'une douleur pharyngée.
En règle générale, les praticiens recommandent de toujours prendre au sérieux une dysphagie. Il faut consulter au plus tôt car la dysphagie étant le principal signe de souffrance de l'œsophage, en s'y prenant très tôt, on peut poser un diagnostic précoce permettant un traitement efficace. Les recherches peuvent éventuellement déceler un cancer, surtout dit-on chez les fumeurs et les alcooliques. Chez les petits enfants, il faut surtout s'assurer qu'il n'y a pas d'ulcération buccale douloureuse gênant l'alimentation.