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Assemblée Nationale Wiza « Jacques Vergès » voulait la place de HAMA
Publié le mercredi 30 avril 2014   |  Le Canard Déchaîné


Ben
© Autre presse par DR
Ben Omar Mohamed


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Décidément le tristement célèbre avocat Jacques Vergès a fini de faire des émules au Niger. Pour les générations qui l’ignorent, Vergès n’est autre que cet avocat de nationalité française qui s’était spécialisé dans les causes perdues. Partout où on a voulu défendre l’indéfendable, on a fait appel à cet tristement célèbre avocat qui, sans gêne aucune, a déployé des plaidoyers qui sont restés en bonne place dans les événements risibles de l’Histoire contemporaine.

Sauf que, lui, Vergès, il a un mérite ; il est de la profession, il est avocat de formation et il maîtrise parfaitement les textes juridiques. Que dire alors de notre Jacques Vergès à nous, un simple licencié (Aurait-il progressé ou fait autre chose depuis?) en Histoire devenu par la force des choses l’un des avocats les plus acerbes des causes politiques perdues dans notre pays? Et, le plus souvent, sur la base d’arguments historiques, (plutôt de faits historiques car l’Histoire n’a pas d’arguments pour substance pour qui connaît les rudiments de la matière), notre Vergès à nous se déploie tant bien que mal sur le terrain politique, faisant des recoupements à donner le vertige. Souvenez-vous que c’est bien cet homme qui s’est érigé en promoteur et en défenseur du fameux référendum de Tandja Mamadou au moment où tous les juristes s’accordaient à démontrer le caractère illégal de cette entreprise.
Il citait en exemple les nombreuses fois où la Constitution française et américaine avait été révisée, oubliant que cela n’a jamais été pour octroyer un quelconque bonus à un président. Il savait très bien que ce référendum était une aberration de l’Histoire et du Droit ; malgré tout, il l’a promu, il l’a défendu et en a fait la propagande avec une énergie incroyable. On se rappelle cette image de l’homme, les deux mains levées au ciel et criant « Référendum » dans des meetings maquillés à travers lesquels le pauvre peuple était instrumentalisé. Tout cela se passait il y a juste trois petites années. Aujourd’hui encore, Ben Omar (C’est bien de lui qu’il s’agit) a repris du service. Il investit les organes de presse, notamment la télévision Dounia et les médias d’Etat, pour jeter du feu à l’huile, comme à son habitude. Nous faisons économie de tous ses dires, de tous ses errements quant à la crise qui secoue l’Assemblée Nationale.

Au fait, nous trouvons tellement aberrants et malhonnêtes ces propos que nous épargnons à notre journal la torture de les mentionner ; ces propos pourraient bien inspirer la postérité et ce serait dramatique. Nous voulons juste rappeler à ceux qui sont encore lucides et au premier chef, son Excellence le Président de la République, chef de l’Etat, monsieur Issoufou Mahamadou, de ne pas se laisser biaiser (la décence a voulu que nous gardions le « i ») par ce troubadour reconnu comme tel en matière de politique des causes perdues. Le PNDS se souvient-il des raisons qui ont amené l’homme à déserter ses rangs au profit du RDP Jama’a ? Le PNDS a-t-il encore oublié le jeu trouble que cet homme a joué contre lui au moment où il n’était que simple chargé d’enseignement à Diffa ? Et son passage aux côtés de feu Baré Ibrahim (paix à son âme). A-t-on déjà oublié que cet homme fait partie de ceux qui ont poussé Baré à la politique du « jusqu’au boutisme » pour qu’en fin de compte retourner sa veste au dernier moment dans un RDP où il s’est voulu toujours et en vain le maître penseur ?

Et le rôle des plus scandaleux qu’il a encore joué aux côtés du Président Tandja Mamadou ? Allez demander à Tandja Mamadou le sentiment qu’il nourrit aujourd’hui vis à vis de cet homme. S’il vous plait, de quel aveuglément êtes-vous saisi pour ne pas entrevoir que cet homme est un oiseau de mauvaise augure, comme le hibou qui, quand il passe la nuit, annonce forcément un malheur ? Au moment du tazartché, l’homme était non seulement au premier rangs des délateurs mais il en était l’un des plus zélés, le maître à parler, l’orateur émérite qui n’avait même pas céder aux supplications de sa propre mère qui aurait été amenée de chez lui par ses proches pour le sortir de l’imbroglio dans lequel il s’est empêtré. La pauvre dame serait rentrée sans avoir réussi à raisonner son enfant qui lui aurait dit « qu’ils étaient plongés jusqu’au cou ; donc point de recul possible ».

Et ils n’ont pas reculé jusqu’au jour où ils ont poussé Tandja à sa perte ; une perte que l’on sait désormais définitive alors que lui et ses pairs sont en train de reteindre leur robe. Qu’est-ce qu’un tel énergumène a-t-il à avoir avec le PNDS ? Aux dernières informations qui circulent, le PNDS s’apprêterait à booster cet homme comme président de l’Assemblée Nationale, en place et lieu de celui qu’il est en train de combattre avec les arguments les plus historiquement fallacieux ; comme d’habitude. Voilà un homme qui aurait dû se retrouver derrière les barreaux pour avoir participé au saccage de la SONITEL et aussi pour avoir marché sur les textes constitutionnels pendant l’épisode honteux du tazartché ; voilà donc cet homme en train d’être propulsé par ceux-là même qu’il avait vilipendé toute sa vie durant.

C’est à croire que nos organes de presse n’ont plus d’archives ; c’est à croire que la dignité et la honte ont définitivement déserté le coeur de certains nigériens ; c’est à croire que certains hommes agissent seuls, sans même se soucier de leur progéniture qu’on montrera du doigt pour dire « C’est ton père qui agit ainsi ». Aux dernières nouvelles, le Président Issoufou s’est carrément opposé à la proposition de confier la présidence de l’AN à un tel individu. Il n’est pas « fiable » a-t-on laissé entendre aux troubadours qui avaient présenté sa candidature. Et, depuis, l’homme s’est tu ; comme pour attester de tous les dires qui circulent sur sa personne. Pourquoi continuer à s’agiter pour servir autrui. S’il vous plait, si vous, vous ne vous faites aucun souci ni de la dignité ni de la décence au point d’exacerber des situations explosives, ayez au moins à l’esprit que le pauvre Niger n’a nullement besoin de vos gesticulations.

Dans vos querelles effrénées de recherche de grandeur et d’intérêts, s’il vous plait pensez à épargner le peuple nigérien. Faites tout pour éviter aux citoyens d’être embarqués dans les insultes que vous échangez chaque jour à l’hémicycle. Nous sommes un peuple épris de paix et nous appelons les nigériens à ne pas se laisser duper par des individus qui savent que ni sur terre ni à l’au-delà, ils n’ont plus rien à perdre.

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