Des centaines de collégiens et lycéens nigériens ont violemment manifesté mercredi à Niamey pour réclamer de "meilleures conditions d'études", lançant des pierres sur les forces de l'ordre qui ont riposté par tirs de gaz lacrymogène, a constaté l'AFP.
Aux cris de "Vive l'USN" (Union des scolaires nigériens - syndicat), "La lutte continue", de petits groupes de manifestants ont brûlé des pneus dans la matinée et érigé des barricades de blocs de pierre dans la capitale.
Des heurts ont éclaté dans la périphérie nord de Niamey, entre des manifestants qui ont jeté des pierres sur les forces de l'ordre et celles-ci qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogène.
"Nous réclamons plus de classes, plus de tables et des enseignants en quantité et en qualité", a lancé un manifestant.
"Dans certains établissements les élèves sont entassés à plus de 140 dans une seule classe. Certains de nos camarades prennent des cours à même le sol, sous des arbres et des hangars en paillotes", ont récemment dénoncé des dirigeants de l'USN sur les radios locales.
Pour dissuader les manifestants, des policiers à bord de 4X4, armés de matraques et casqués, ont pris position sur des voies principales, où la circulation restait entravée par des blocs de pierres et des restes de pneus encore en flamme.
Les manifestations isolées avaient débuté il y a deux semaines, après l'expiration d'un délai que l'USN avait fixé aux autorités pour qu'elles résolvent les problèmes.
Devant le principal lycée de Niamey, les protestataires avaient alors saccagé des véhicules publics et de particuliers, selon des télévisions privées qui ont diffusé les images de la manifestation.
Le Niger, soumis aux rigueurs du Sahel, est l'un des pays les plus pauvres du monde.
Des sources humanitaires ont cependant noté des efforts du gouvernement pour améliorer le système éducatif.
