grogne de la populationLa population fait pression depuis quelques mois sur les autorités gouvernementales et sur les responsables du groupe Areva pour faire valoir ses droits. Taxée d’industrie opaque, Areva peine à trouver de solution pour l’aboutissement des négociations avec les instances nigériennes, par rapport à des concessions minières, à cause de la grogne qui grandit de jour en jour au sein de la population.Elle s’explique par la mainmise de l’entreprise française sur les mines d’uranium au détriment de l’Etat du Niger et même du peuple nigérien. Selon Open Society, l’Etat ne connaît ni le prix de vente ni les coûts de production du minerai. Outre ce fait, la gestion des deniers miniers est un autre facteur d’explication du malaise qui prévaut dans les rapports entre Areva et ce pays d’Afrique de l’Ouest. Loin d’être une entreprise à caractère social, ce géant français du secteur de l’énergie, spécialisé dans les métiers du nucléaire et des énergies renouvelables, cause d’énormes dégâts à l’environnement dans lequel il développe ses activités extractives. Bien plus, la population locale bénéficie peu des emplois qu’Areva offre, alors que les Nigériens vivent dans la misère. Enclavé, ce pays est connu pour les difficultés rencontrées sur le plan économique et pour l’impact de ces dernières sur son développement et sur le bien-être de sa population. Par manque d’infrastructures adéquates et de politique attractive, très peu de sociétés occidentales s’aventurent sur ce terrain ; ce qui justifie le monopole de quelques unes comme Areva et la mauvaise gouvernance mise en œuvre par cette industrie d’uranium. Face à ce différend de longue date, Niamey exige de la société française de « se plier à la loi minière de 2006 » afin que chaque partie puisse tirer réellement profit de l’exploitation de ce minerai.