Pour s’adapter au nouveau modèle de financement du Fonds mondial de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose afin d’augmenter leurs chances d’accéder à ces ressources, le Burundi, le Niger, la Mauritanie, le Madagascar et le Sénégal ont formé un task force à l’initiative du Cabinet Oasys. Les acteurs de ces différents pays sont, depuis hier, en séminaire pour échanger et partager sur cette nouvelle orientation.
Un séminaire régional du projet Task force « Dialogue pays » entrant dans le cadre de la préparation des pays soumissionnaires au nouveau modèle de financement du Fonds mondial s’est ouvert, hier, à Dakar. Il réunit les présidents et les acteurs des instances de coordination nationale (Ccm) du Burundi, du Niger, de Madagascar, de la Mauritanie et du Sénégal. Durant cinq jours, ils vont échanger sur les nouvelles exigences de dialogue participatif, inclusif et consensuel, mais aussi partager les leçons apprises sur les différents aspects du nouveau modèle de financement du Fonds mondial. A travers ce nouveau concept de « Dialogue pays », le Fonds mondial veut maximiser au mieux les chances et la stratégie d’investissement des ressources qu’il alloue aux pays pour lutter contre le paludisme, le Sida et la tuberculose. « C’est ce qui va nous permettre d’accéder à la deuxième génération de lutte contre ces trois maladies afin d’avoir un impact beaucoup plus grand avec le même nombre de ressources », a précisé Fred Plain, responsable du Hub Ccm au Fonds mondial. Ce changement d’orientation obéit à un constat : ces dernières années, les pays, quand ils soumettaient des propositions au Fonds mondial, avaient tendance à répéter les mêmes schémas d’une année à une autre. « Le concept de « Dialogue pays » basé sur des évidences et sur des faits nous permettra, avec la collaboration de nos partenaires techniques, de pouvoir recentrer ces habitudes et de localiser les poches de résistance pour pouvoir vaincre les épidémies », a-t-il indiqué.
Ousmane A. Sy, le directeur exécutif du cabinet de consultance Oasys, initiateur de ce séminaire, a, pour sa part, signifié que la mise en place de ce Task force s’explique par le souci de permettre à expertise locale de lutter contre ces trois maladies.
En effet, selon le directeur de la Santé, Papa Abdoulaye Diack, dans le nouveau concept du Fonds mondial, il est absolument nécessaire de capitaliser les potentialités au niveau national et de mobiliser, de manière exceptionnelle, les ressources internes pour renforcer les financements mises à la disposition des pays par le Fonds mondial. « Cela nécessite beaucoup d’échanges et de discussions. Le Task force que nous avons mis en place nous permettra de mieux bénéficier des ressources du Fonds mondial qui nous sont particulièrement précieuses et que nous parvenons régulièrement à obtenir », a-t-il dit.
