Quinze ans après la mort du président nigérien Ibrahim Baré Maïnassara, son épouse appelle la justice à rétablir la vérité sur les circonstances de ce meurtre. Ce faisant, elle se lance dans un combat pour la liberté, la démocratie et la dignité humaine.
9 avril 1999, sur le tarmac de l’aéroport de Niamey, au Niger. Le président Ibrahim Baré Maïnassara s’apprête à monter dans un hélicoptère lorsqu’il est touché par les tirs d’un fusil-mitrailleur. Il meurt sur le coup. Quelques heures plus tard, les nouvelles autorités locales, soutenues par le nouveau chef d’Etat Douada Walam Wanké, annoncent l’incident et parlent d’un “malheureux accident”. Pourtant, certains témoins affirment que Baré Maïnassara a été tué par les membres de sa garde et que le drame s’est déroulé en présence du major du président, ce même Douada Walam Wanké.
Quinze ans après, Clémence Maïnassara, la veuve de l’ancien président, réclame toujours justice. Ce 10 avril, elle a saisi la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au nom du droit à la vie. Elle demande que l’on rétablisse la vérité sur la mort de son mari. Simple désir de vengeance ? Pas uniquement. “La démarche de la veuve Mainassara représente […] un combat pour la liberté, la démocratie et la dignité humaine”, estime Le Pays, quotidien du Burkina Faso.... suite de l'article sur Autre presse