Niamey - A l’instar de ceux du reste du monde, les travailleurs nigériens ont commémoré le 128ème anniversaire du drame de Chicago, communément appelée fête du 1er mai, ou fête de travail. L’édition 2014 n’a pas dérogé à la règle qui veut que chaque année, les travailleurs des divers secteurs défilent fièrement sur diverses places réservées à cet effet.
Après ce traditionnel défilé, les centrales syndicales se sont retrouvées à l’académie des arts pour la traditionnelle remise de leurs cahiers de doléances. Les six centrales syndicales composant l’Intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN) à savoir, USTN, CGSL-Niger, CDTN, CNT, USPT, UGSEIN ont présenté un cahier de doléances commun. Ces doléances sont en fait la synthèse des doléances individuelles des différentes centrales, membres de l’ITN.
Quelques unes des centrale syndicales non membre de l’ITN ont aussi présenté leurs doléances, séparément, qui quelque part se rejoignent.
En prenant la parole à cette cérémonie, le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité Social M. Salissou Ada a indiqué qu’ils continueront, au niveau du gouvernement, à cultiver le dialogue social auquel ils attachent un intérêt. « Pour nous, ces valeurs sociales sont nécessaires et indispensables pour la mise en œuvre du programme de la renaissance du Niger », a-t-il ajouté.
Tout en souhaitant une très bonne fête de 1er mai à l’ensemble des travailleurs, le ministre Salissou Ada, a indiqué que ces doléances remises, se recoupent et déjà, certaines d’entre elles ont commencé à avoir des solutions. Il a rassuré de la disponibilité du gouvernement à traiter les différents points de doléances avec la célérité requise.
« Plaise à Dieu, nous allons nous retrouver très rapidement autour d’une table pour pouvoir traiter ces différents points contenus dans vos plates formes revendicatives », a-t-il rassuré. Il a enfin indiqué que les travailleurs et les autorités n’ont pas d’intérêts opposés car tous, ils visent l’amélioration des conditions de vie et de travail aux travailleurs.
Plusieurs ministres du gouvernement de la 7ème République ont pris part à cette cérémonie à travers laquelle, une dizaine de travailleurs du secteur public comme du privé ont été décorés, au nom du président de la République. Les médailles remises vont de la médaille de bronze à la grande médaille d’or, en passant par celle d’argent.
En rappel, les travailleurs du monde entier célèbrent le 128ème anniversaire des évènements de Chicago de 1886 par lesquels, dans une lutte jamais engagée et jamais égalée pour le respect des droits du travail et le rétablissement de la justice sociale, trois grévistes ont été tués, cinq manifestants furent par la suite condamnés à la peine capitale. Quatre d’entre eux furent pendus, le cinquième s’étant suicidé la veille dans sa cellule. Ce triste et macabre souvenir reste à jamais gravé dans les annales de l’histoire et ne s’est point résumé à un simple repère temporel, mais le déclic d’un combat interminable, celui de la restauration des droits humains et de l’élimination de l’injustice.
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