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Division des Nigériens par le parti au pouvoir : après les partis politiques, le tour des institutions de la République ?
Publié le dimanche 4 mai 2014   |  nigerdiaspora.info


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© Autre presse par DR
Division des Nigériens par le parti au pouvoir : après les partis politiques, le tour des institutions de la République ?


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Chez nous, le Président de la République est aussi appelé Père de la Nation. Cela, parce qu’il est au-dessus de tout le monde mais surtout parce qu’il est censé être l’arbitre capable de mettre et maintenir l’ordre et la cohésion dans le pays. Pour ce faire, le peuple lui a donné tous les moyens pour dire à qui a tort son tort et arrêter qui dérape dans son dérapage.

Hélas ! C’est un truisme que de le dire, le Guri system d’Issoufou Mahamadou s’est spécialisé dans la division. A la veille de son avènement déjà, le parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya) est parvenu à inoculer le Labodi (entendez le virus de la division des partis politiques) au CDSRahama. C’était à la veille du second tour des présidentielles de 2011 où on a vu des militants du parti de Mahamane Ousmane appeler à voter pour le candidat du PNDS-Tarayya Issoufou Mahamadou contrairement au bureau politique national qui, lui, a décidé de soutenir celui du MNSD-Nassara Seïni Oumarou.

En Août 2013, c’est la formation du gouvernement d’union nationale qui a servi de boulevard pour diviser les autres partis de l’opposition en l’occurrence le MNSD-Nassara et le MODEN FA Lumana africa. Aujourd’hui, Guri system transpose la division des partis politiques à l’Assemblée nationale. Il oppose délibérément les dissidents à leurs groupes parlementaires d’origine. Bloquant du coup les travaux de la session ordinaire du parlement. Comble d’indécence, les députés des groupes parlementaires de l’opposition ont quitté l’hémicycle tandis que les dissidents se réclamant encore et toujours de l’opposition tout en soutenant le pouvoir sont restés aux côtés de la majorité. Et c’est celle-ci qui prend leur défense, exigeant qu’ils soient associés à la désignation des candidats aux postes de 2ème et 3ème Vice-présidents. Comment expliquer une telle situation sans pour autant dire que c’est le monde à l’envers ? Si la majorité parlementaire prend fait et cause pour les dissidents allant jusqu’à paralyser l’institution parlementaire à cause d’eux, n’est-ce parce que ses intérêts sont avec ces ‘’défalqués’’ ? Si les intérêts de la majorité et donc du pouvoir en place se trouvent avec les dissidents, comment l’opposition peut-elle les accepter en son sein et de surcroît les associer à son existence ? Pourtant, c’est exactement ce que la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN) demande à l’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la République (ARDR).

Non satisfaite de sa majorité d’environ 70 députés, non satisfaite de ses 8 postes dans le bureau de l’Assemblée nationale contre seulement 4 pour l’opposition, la MRN fait feu de tout bois.Elle veut d’abord « placer » des dissidents aux 2ème et 3ème Vice-présidence avant de débarquer le président de l’Assemblée nationale et probablement le questeur de l’opposition pour enfin contrôler la totalité du bureau de l’institution. Quelle voracité politique ! Mais pas vraiment surprenant d’un Guri system qui n’a pas caché son insatiable gloutonnerie depuis qu’il dirige le Niger. C’était d’abord la purge pour dégager de tous les recoins de responsabilités de l’Administration tous ceux qui osent se réclamer de l’opposition. Ensuite, les marchés publiques sont exclusivement destinés à ceux et celles qui sont de la majorité ou qui se réclament de l’opposition tout en soutenant « sans réserve les actions du Président de la République SE Elh. Issoufou Mahamadou ». Et enfin, il y a cette propension maladive à rafler les militants des autres partis même ceux appartenant à la mouvance présidentielle. On voit assez souvent sur les télévisions spécialisées dans les comptes rendus de défection, des individus se réclamant de partis politiques de la MRN dire regagner le parti présidentiel, PNDSTarayya. On l’a vu avec Lumana pendant qu’il était encore avec la majorité et ça n’a pas l’air de vouloir changer. Le climat politique délétère que nous vivons tire sa source et son combustible de là.

La situation actuelle qui inquiète tout Nigérien digne de ce nom, n’est point une fatalité encore insurmontable. Il suffirait que le président Issoufou décide d’arrêter la descente aux enfers pour que la sérénité revienne dans la maison Niger. Il a pour ce faire une baguette magique. Le Président de la République n’aura qu’à demander aux dissidents de quitter leurs formations politiques respectives pour adhérer au PNDS-Tarayya ou tout au moins créer leurs propres partis. Mais qu’ils arrêtent de se réclamer de l’opposition tout en étant matériellement à la majorité. Ce n’est pas la mer à boire pour sauver un pays de surcroît le sien, n’estce pas ? Mais ne nous y méprenons pas, le président Issoufou ne le fera pas. Pour la simple et bonne raison qu’il semble trouver son compte dans le déchirement politique actuel. Autrement, pourquoi Issoufou Mahamadou n’a pipé mot du climat politique lors de son dernier message à la nation le 6 Avril dernier ? Cela ne veut-il pas dire que pour lui tout va pour le mieux, politiquement.

Ibrahim AMADOU

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