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Assemblée Nationale : Le blocage persiste
Publié le mardi 6 mai 2014   |  Le Canard Déchaîné


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© Autre presse par DR
Dans l`hémicycle de l`Assemblée nationale


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Le verdict de la cour constitutionnelle tant attendu est enfin tombé tandis que l'opposition et la majorité n'arrivent pas à accorder leur violon sur l'interprétation des différents principes édictés par le juge constitutionnel. Chacune des deux parties se targuent de défendre sa position tout en s'appropriant la légalité ou la victoire de l'une sur l'autre.

La cour constitutionnelle a fait son travail et qu'à présent il revient aux différents acteurs de se conformer scrupuleusement aux principes établis. La cour a déclaré la requête des députés de la majorité recevable tout en ajoutant que le groupe parlementaire ne peut pas faire obstacle à la liberté de candidature des députés qui le composent.

La cour précise aussi que l'élection d'un candidat en violation des conditions prévues par l'article 14 paragraphe 4 ne peut constituer une saine application de l'article 89 alinéa 1 de la Constitution.

Par ces mêmes motifs évoqués, le juge constitutionnel et en application de l'article 89 alinéa 1 déclare que le bureau composé de 11 membres sur les 13 ne reflète pas la configuration politique de l’Assemblée nationale.

L'élection des deux autres membres du bureau doit nécessairement être faite conformément aux dispositions de l'article 14 du règlement intérieur de l'assemblée nationale. ll est également rappeler au Président de l'Assemblée nationale sa responsabilité de respecter et de faire respecter le règlement intérieur, conformément à son serment, en vue de rétablir le fonctionnement régulier de l'assemblée nationale.

Le verdict tant attendu ne confirme pas la position prise autant par la majorité que l'opposition. Il a tout simplement défini les actes posés par les deux parties au regard des principes préétablis dans notre pays, principes garantis par la loi fondamentale.

A la tombée de cette ‘décision de justice, seuls les députés de la majorité ont pris le devant pour expliquer qu'elle a est en leur faveur dans un style rassurant et empreint de certitude. Il a aussi exposé, lors de la sortie de la majorité parlementaire, point par point, les items qui satisfassent le besoin d'éclairage qu'ils estimaient en leur faveur.

Les députés de l'opposition, en attendant leur réaction, ce sont les partis de I‘ARDR qui ne sont pas représentés à l'assemblée ont rendu publique une déclaration pour fustiger toutes ces manœuvres tendant à remettre en cause la stabilité politique et sociale.

Le citoyen lambda attendait de la cour un peu plus d'éclaircissement qu‘elle soit plus explicite sur celui qui a tort ou qui a raison par rapport par rapport au blocage né de la divergence entre la majorité et l'opposition parlementaire.

Les travaux de session en cours reprendront en début de cette semaine avec pour ordre du jour la poursuite de la mise en place du bureau de l'assemblée nationale.

Plusieurs évènements se sont déroulés entre le dépôt de la requête à la cour constitutionnelle et le verdict à son propos. Les concertations se sont poursuivies au niveau des deux camps, chacun peaufine sa stratégie pour faire aboutir ses objectifs.

Le blocage semble persister à cause du désaccord qui grandit entre les représentants du peuple au sein de l’Assemblée nationale.

Cette tension politique est en passe de créer une véritable crise institutionnelle qui risque de mettre en péril l'ordre social et démocratique qui connaît depuis quelques temps des soubresauts multiples. Les acteurs de la scène politique ont la lourde responsabilité de préserver la stabilité politique, sociale, et démocratique dans ce pays. Les faux pas et autres actes « peau de banane »doivent laisser place à une prise de conscience générale afin d'éviter à notre démocratie vielle d'environ 25 ans de panser ses blessures et de se remettre au service du développement économique du pays.

Mounkalla ALI

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