Deux semaines après la fin de l’ultimatum adressé aux habitants occupant les lieux, les autorités mettent leur menace à exécution. Un premier tracteur, puis un deuxième, sous la supervision d’un huissier de justice encadré par un dispositif sécuritaire très imposant, démolissent les maisons construites illégalement. Les habitants ramassent ce qu’ils peuvent, avant d’assister impuissant, à la destruction de leurs maisons.
Une à une, les maisons s’écroulent comme des châteaux de cartes sous la puissance des bras mécanique. Certains en finition, d’autres en cours.
Les prières, les pleures, rien n’attendrissent les agents. Certaines personnes utilisent tous les moyens nécessaires pour empêcher la démolition, jets de pierres, constitution de boucliers humains, cependant, rien n’y fait car face à cette résistance, la police procède à la sommation avant de disperser les habitants pour permettre aux pelleteuses de poursuivre leur travail.
Plus d’une dizaine de chantiers, aux environs de 10 heures, sont redevenus du sable, d’autres le seront en cours de journée.
Pour rappel, ces titres fonciers appartiennent à l’ASECNA et devront servir à l’extension de l’aéroport de Niamey. Des titres fonciers occupés illégalement et pour lesquels un communiqué avait été rendu public par le ministère des transports demandant aux occupants illégaux des lieux, d’évacuer.
Selon nos informations, des rencontres avaient eu lieu avec les représentants des habitants, sommés de quitter les lieux avant que cette opération de démolition n’ait lieu, sous le quadrillage de la police, de la gendarmerie et de la garde nationale.