Procédure de destitution du président de l’Assemblée nationale : Hama Amadou défie Mahamadou lssoufou et la majorité parlementaire #aNiamey

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Procédure de destitution du président de l’Assemblée nationale : Hama Amadou défie Mahamadou lssoufou et la majorité parlementaire

Publié le lundi 12 mai 2014 | ActuNiger

© Autre presse par DR
Le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou.

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Invité de la chaîne de télévision panafricaine, Africable, le président du parlement nigérien, M. Hama Amadou, défie le Président de la République, lssoufou Mahamadou et sa majorité parlementaire quant a’ son éventuel débarquement du perchoir de l’Assemblée nationale.

Passera, ne passera pas, la motion de défiance visant à débarquer Hama Amadou, annoncée par la majorité parlementaire et les tenants du pouvoir de la 7ème République, connaît désormais un tout autre son de cloche. Celui du concerné lui-même, à savoir le président Hama Amadou qui, dans un entretien qu’il a accordé à la chaîne de télévision Africable, dans une sérénité absolue, a estimé que ses adversaires de la majorité parlementaire, essuieront un camouflet dans cette entreprise visant à le destituer de son poste. «J’ai 43 députés. Or, il leur faut 76 députés pour me débarquer, ils n’ont que essayer», s’est exclamé Hama Amadou, en s’adressant directement au Président de la République lssoufou Mahamadou. Le Président du parlement nigérien dit ne pas comprendre les motivations profondes d’une telle entreprise, si ce n’est le fait qu’il a claqué la porte de l’Alliance, le 13 août dernier. Pour Hama Amadou, jusque-là, le parlement nigérien a fonctionné normalement et a même beaucoup aidé l’exécutif. Mais, à ce jour, le blocage apparent est lié au renouvellement annuel du bureau de l’Assemblée nationale, et ce, du fait de la majorité parlementaire qui a fait montre d’une mauvaise foi et d’une intransigeance inouïe, dans la reconduction des 2ème et 3ème vice-présidents, postes devant revenir à l’opposition conformément au règlement intérieur qui dicte le fait que le bureau de l’institution reflète sa configuration ; c’est-à-dire les différents groupes parlementaires et leur poids.

Pour l’heure, les choses se précisent, avec l’arbitrage de la Cour constitutionnelle, intervenu le vendredi 2 mai dernier, en faveur des deux camps. Car, selon la Cour constitutionnelle, le bureau de l’Assemblée doit être complet pour qu’il fonctionne. Ce qui est une victoire pour l’opposition regroupée au sein de l’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la République (ARDR). De l’autre côté, la majorité parlementaire remporte le match avec la possibilité qui lui est donnée de présenter la candidature des dissidents au sein de leur groupe parlementaire. Ainsi, dès aujourd’hui, lundi 5 mai, les deux membres de bureau, les 2ème et 3ème vice-présidents qui restent à élire, seront mis en place. Et le débat sur cette affaire de complément des membres du bureau sera définitivement enterré.

Après cette étape, la procédure de destitution du président Hama Amadou, après la révision du règlement intérieur de l’institution, sera, elle aussi engagée. Toute chose qui, selon Hama Amadou, n’aurait aucune chance d’aboutir, du fait de certaines observations qu’il a évoquées ci haut. Enfin, toujours au cours de cette interview, Hama Amadou est revenu sur ses relations avec le Président lssoufou Mahamadou, avec qui, il n’y avait pas eu de document écrit et signé dans le cadre de leur alliance au 2ème tour des élections présidentielles de 2011. Mais, ils sont plutôt liés par un serment coranique. Quelle possibilité restera-t-il alors pour débarquer Hama Amadou ? Une histoire peut se répéter en optant pour la dissolution l’Assemblée nationale. Mais à quel prix ? En tout cas, Hama vient de lancer le défi.

S.A

Le Courrier

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