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Situation à l’Assemblée nationale : Deux noms pour un blocage
Publié le mardi 13 mai 2014   |  Le Sahel


Assemblée
© aNiamey.com par DR
Assemblée nationale de cote d’ivoire : séance solennelle d`ouverture de la 1ère session ordinaire 2013
Mercredi 24 avril 2013. Abidjan. Plateau, palais de l`assemblée nationale. Le président de l’assemblée nationale de CI, Guillaume Soro a présidé la première session ordinaire de l’année 2013 Photo(Hama Amadou, Le président de l’assemblée nigerienne)


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Depuis le 17 avril 2014, le parlement nigérien est plongé dans une situation de crise qui, malgré I ’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle, est loin d’être désamorcée. Ce problème est, selon le Président de l’Assemblée nationale, M. Hama Amadou, politique ; par conséquent, la solution ne peut qu’être politique.

A l’origine du blocage, deux noms qui sont toujours dans le viseur. ll s’agit des sieurs Hama Amadou, président de l’institution à débarquer vaille que vaille et Falké Bacharou qui devait occuper le poste de 2ème vice-président.

L’arrêt de la cour constitutionnelle, intervenu le 2 mai dernier, qui fait suite à la requête des députés de la majorité parlementaire, à l’évidence n’a presque servi à rien, sinon renvoyer les deux parties (majorité et opposition parlementaires), comme nous l’avons déjà écrit dans notre précédente livraison, dos à dos.

Ce qui a même contribué à rendre la situation un peu plus compliquée, chacun des deux camps voulant interpréter l’arrêt en sa faveur. Situation somme toute ambigüe qui continue à plonger la représentation nationale dans l’impasse. Du côté du pouvoir, il faut se débarrasser, même en manipulant les textes, du président de l’Assemblée nationale Hama Amadou, un ancien allié qui ne sait pas garder sa langue. Pour l’heure, en attendant de siffler la fin du match, Hama Amadou jouit de la bénédiction de la Cour constitutionnelle, une institution juridique respectueuse du droit constitutionnel et des valeurs des valeurs cardinales qui fonde la démocratie dans un régime semi présidentiel.

Mais, que diantre, à ce jour encore, au niveau du parlement nigérien, deux noms qui se révèlent des épouvantails et/ou des remparts de la démocratie parlementaire, bloquent l’avancement des travaux a l'hémicycle.

Au lieu d’entretenir un débat de fond et de qualité entre représentants du peuple, certains députés se cachent derrière leurs colorations politiques pour injurier leurs semblables. Les propos orduriers qu’ils ont tenus ont contribué à décrédibiliser davantage l’image du député nigérien, déjà sérieusement écornée par sa boulimie très poussée pour des avantages et indemnités excessifs.

Les débats honteux que les leaders politiques tiennent à tour de rôle, sur des chaînes de télévisions étrangères, où chacun tente de donner sa part de vérité en culpabilisant son vis-à-vis, ne sont que de la poudre aux yeux, une poudre qui contribue à rougir beaucoup plus les organes de vue. Pourtant, l’arrêt de la Cour a été bien clair. Les divergences dans l’interprétation de cet arrêt ne sont que des manœuvres politiciennes.

Il faut s’en tenir à l’esprit et à la lettre de l’arrêt de la Cour constitutionnelle, pour renforcer la vitalité de notre démocratie. La Cour dit que le bureau de l’Assemblée nationale est, sans les deux vice-présidents qui restent à élire, incomplet. La Cour dit aussi que tout député a le droit d’être électeur et éligible au sein des structures de l’Assemblée nationale. ll faut donc ouvrir les candidatures pour compléter les deux postes qui restent à pourvoir. Cette responsabilité incombe, au premier chef, au président Hama Amadou.

Le consensus politique est certes une bonne chose qui contribue à apaiser les tensions, mais il est en dessous d’une décision de justice qui, elle est une loi qui s’impose à tous. Cependant, il est permis de croire à une éventuelle entente car, en homme d’Etat averti, le président Hama Amadou a, malgré tout fait une sage proposition qui a consisté à mettre en place un comité de 15 députés, dont 5 pour la majorité, 5 pour l’opposition et 5 pour les dissidents.

Ce comité qui a été installé le vendredi dernier est chargé de trouver la voie de sortie à cettecrise qui bloque les travaux de l’Assemblée nationale. Mais faudrait-il encore que les propositions qui en seront issues, ne violent pas l’arrêt de la Cour.

Le cas Falké Bacharou ou la pomme de discorde

Le groupe parlementaire de l’Alliance pour la réconciliation nationale (ARN) tient comme une croyance, à l’unique candidature du député Falké Bacharou au poste de 2ème vice- président. De l’audace ! On se rappelle qu’avant l’arrêt de la Cour constitutionnelle, l’opposition regroupée au sein de l’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la République (ARDR) a, dans une de ses déclarations intimé l’ordre aux députés Falké Bacharou, du groupe parlementaire ARDR et Amadou Sala du groupe Lumana, de se considérer, respectivement comme les 2ème et 3ème vice-présidents élus au titre de l’opposition. La levée de boucliers se poursuit au parlement, en dépit de l’arrêt n°004/CC/CM de la Cour en date du 2 mai 2014.

En vérité, les offensives sont désormais lancées a de toutes parts, et chose curieuse la majorité parlementaire, contre vents et marées chacun des deux camps voue une haine profonde vis-vis de l’autre.

Dans ce combat de gladiateurs, l’Assemblée nationale risque de tomber dans le panneau pour la seule et unique raison que certains députés, en manque d’arguments se comportent comme les badauds de Katoko, plus enclins à faire bouger les muscles qu’à faire travailler les méninges. On peut certes voguer en eau trouble, mais il faut bien s’encadrer des dispositions constitutionnelles et légales pour ne pas trop chavirer.

A qui profite la crise

A fortiori, cette crise ne profite à personne. La crise née du renouvellement annuel des membres du bureau de l’Assemblée nationale, sans le président qui, lui, est élu pour la durée de la législature, cinq ans, est asymptomatique à bien des égards d’une majorité aux abois et d'une i- opposition pressée à accéder à la mangeoire.

ll ne faut donc pas se leurrer, le camp de la majorité est désormais sur une seule et unique logique, en découdre définitivement avec Hama Amadou, l’ancien allié qui doit rejoindre l’opposition en quittant son perchoir l’Assemblée nationale. La loi, elle est dure, mais elle s’impose à tous les Nigériens. Au stade actuel du pourrissement de la situation au niveau de l’Assemblée nationale, tout porte à croire que la politique est en train de prendre le dessus sur toute autre considération.

Pourtant ce ne sont pas des lois et des textes très utiles pour le bon fonctionnement du pays qui manquent pour cette session de l'Assemblée nationale. Malheureusement, les 17 millions et poussière de Nigériens sont insignifiants, face à l’intérêt d’une poignée de la classe politique, ou d'un poste de 2ème vice-président du bureau de l’Assemblée nationale. Pauvres ingrats !

Ma'idawa Tchiwaké

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