L’agriculture représente plus de 40% du Produit Intérieur Brut (PIB) du Niger. Elle constitue la principale source de revenus pour plus de 80% de la population. Malgré son importance, ce secteur est régulièrement confronté à des risques qui anéantissent son essor. Parmi les menaces qui pèsent lourdement sur ce secteur, nous avons les sécheresses, les invasions acridiennes, les maladies et parasites du bétail, les ravageurs et autres maladies des cultures, les inondations, les tempêtes de vent et les feux de brousse. Face à ces défis majeurs, la Banque Mondiale a mis à la disposition du Niger une étude sur les risques agricoles au Niger afin de trouver des réponses convenables. Pour plus d’informations, nous nous sommes entretenus avec El Hadji Adama Touré, Agro-Economiste principal à la Banque Mondiale.
Question : La Banque Mondiale a mis à la disposition du Niger une étude sur les risques agricoles au Niger afin de trouver des réponses convenables. Quels sont ces risques et dites-nous les propositions de solutions qui en sont issues durant cet atelier ?
Réponse : L’atelier a d’abord examiné les conclusions de l’étude que nous avons nous entend que BM menée avec le haut commissariat à l’initiative 3N, le ministère de l’agriculture et le ministère de l’élevage, l’Agrhymet aussi y a beaucoup contribué en mettant en mettant à la disposition de l’équipe d’analyse de série de données sur la pluviométrie au Niger et en participant aussi à d’autres analyses. Les conclusions majeurs de cette étude, bien entendu, il y’a un certain nombre de risque très important qui pèse sur l’agriculture de manière générale, il y’a des risques qui sont directement liés à la production. Il y’a des risques qui sont liés aux marchés sur les prix, il y’a des risques qui sont liés à l’environnement et le contexte politique de manière générale. Les risques les plus importants sont bien sur, les risques liés directement à la production et parmi ces risques le plus important et de très loin le risque sécheresse aussi bien sur l’agriculture que sur l’élevage. Alors, à partir de ce moment là, les conclusions de cet atelier ont convenus de filtrer et identifier des priorités pour adresser le risque sécheresse en priorité. Il y’a sept domaines de recommandation qui ont été identifié, ses sept domaines ont été examiné en profondeur au cour de nos travaux, validé par l’atelier et approfondis avec la contribution des l’ensemble des parties prenante. Ces sept domaines sont : La mise en œuvre des actions qui permettent d’atténuer l’impact des risques ou les meures de gestion de ces risques, il y’a bien sûr des mesures de transfert comme les assurances agricoles, qui sont aussi des instruments possibles, mais compte tenu de la fréquence de risque majeur et de son impact qui est souvent catastrophique quand ça se manifeste ne sont pas tout a fait assurable, donc on s’est concentré sur les deux premiers types de mesures qui comprennent : les systèmes de culture, consolidé la résilience à long terme des systèmes de culture et à l’action prioritaire , c’est bien entendu faire en sorte que les producteurs disposent de semences qui soient adaptés à la sécheresse, beaucoup de recherche ont été faites au Niger, dans la sous région. Il s’agira de voir dans quelle mesure on peut véritablement aller à l’échelle, c’est-à-dire en en sorte que le grand nombre de producteurs qui font face à ces risques de sécheresse puisse accéder à ces semences résistantes à la sécheresse. Des mesures de gestion et de conservation de ressources naturelles comme les sols et l’eau, à ce niveau des travaux ont été réalisés au Niger dont certaines sont considérées comme de très bonnes pratiques qu’il faut généraliser. Il y’a aussi des mesures relatif à la maîtrise de l’eau, l’irrigation est point critique, si le Niger veut véritablement satisfaire les besoins de consommation alimentaire maintenant et aussi dans le futur, parce que ont prévoit dans les vingt ans à venir le doublement de la population, donc c’est une question stratégique pour le pays. Il y’a aussi les mesures relatives au bétail, la prévention des maladies des bétails, le Niger a aussi a eu beaucoup de succès dans le domaine de la vaccination et maintenant est même indemne de la ppcp une maladie contagieuses qui affecte le bétail , mais , il y’a encore des efforts à faire parce que on est pas arriver aux seuils critique qui permettent de sécuriser le cheptel important du Niger contre ces risques, donc , il y’a bien entendu la prévention et le traitement des maladies et des périls sur les cultures comme les criquets pèlerins en particulier, il y’a aussi des mesures de renforcement de la réponse des communautés en terme de réserve alimentaire notamment les banques de soudure ou d’intrants bétail etc. Il y’a les mesures relatives à la gestion de l’urgence parce que on sait que le Niger aussi a amélioré beaucoup la préparation à la l’urgence ce qui a fait que la dernière crise a été très largement atténuée, il faut féliciter le gouvernement pour cela. Il y’a des domaines où on peut apporter des améliorations,notamment comment il faut faire pour rendre les ressources disponibles a temps pour renforcer la capacité de réponse du gouvernement. Voila donc les domaines sur lesquels nous avons discutés et l’atelier à identifier dans chacun de ces domaines quels sont les activités prioritaires et comment les mettre en œuvre pour nous assurer qu’on va aller de l’avant dans la mise en œuvre des propositions.