NIAMEY - Un double attentat à la voiture piégée a visé jeudi dans le nord du Niger un camp militaire à Agadez et un site du groupe nucléaire français Areva à Arlit, a-t-on appris de sources concordantes.
Areva a immédiatement annoncé en France qu’au moins 13 de ses collaborateurs avaient été blessés.
Il s’agit des premiers attentats du genre dans l’histoire de ce pays pauvre et sahélien, engagé depuis début 2013 au Mali voisin contre des mouvements jihadistes.
"Il y a eu une explosion devant le camp militaire d’Agadez", a déclaré à l’AFP le ministre de la Défense Mahamadou Karidjo. "L’explosion est due à un véhicule bourré d’explosifs", a-t-il indiqué.
"Les assaillants ont été neutralisés", a-t-il dit, ajoutant: "ce sont des +peaux rouges+", en allusion à des membres des communautés touareg ou arabe.
Pratiquement au même moment, un autre véhicule a explosé sur un site de la compagnie nucléaire française Areva à Arlit, faisant des blessés, a indiqué un employé de la Somaïr, l’une des sociétés d’Areva exploitant l’uranium dans la zone.
"Des responsables de la société nous ont indiqué que le kamikaze est mort dans l’explosion", a-t-il poursuivi sous couvert d’anonymat.
"Un homme en treillis militaire conduisant un véhicule 4x4 bourré d’explosifs s’est confondu aux travailleurs de la Somaïr et a pu faire exploser sa charge devant la centrale électrique de l’usine de traitement d’uranium située à 7 km d’Arlit", a-t-il affirmé.
"Maintenant, tout est calme en ville et le travail n’a pas cessé", a assuré cet employé, faisant état de "dégâts mineurs" sur le site