LEIPZIG - Le président français François Hollande a déclaré jeudi que Paris appuierait "tous les efforts des Nigériens pour faire cesser la prise d’otages" en cours à Agadez et "anéantir" le groupe qui a porté les attaques contre un camp militaire et un site d’Areva, à Arlit.
"Il ne s’agit pas d’intervenir au Niger comme nous l’avons fait au Mali mais nous aurons la même volonté de coopérer pour lutter contre le terrorisme", a déclaré le chef de l’Etat en marge d’une visite à Leipzig en Allemagne.
"Que chacun comprenne bien que nous ne laisserons rien passer et que nous appuierons tous les efforts des Nigériens pour faire cesser cette prise d’otage et pour anéantir le groupe qui a porté ces attaques", a-t-il poursuivi.
"Nous protègerons aussi nos intérêts, car à Arlit c’est l’intérêt d’une grande entreprise française qui est Areva", qui a été visé, a encore dit le chef de l’Etat.
Il a aussi souligné le nécessité de renforcer la sécurité sur le site, même s’il a jugé le dispositif actuellement en vigueur "efficace" dans la mesure où l’attentat a provoqué "des destructions matérielles" mais n’a tué aucun employé du site.
Seul le kamikaze qui conduisait le véhicule bourré d’explosifs a trouvé la mort dans l’explosion qu’il a provoquée, survenue devant une centrale électrique de l’usine de traitement d’uranium. Plusieurs personnes ont été blessées.
A Agadez, dans le nord du Niger, l’attaque à la voiture piégée contre un camp militaire a fait une vingtaine de morts. L’un des kamikazes ayant participé à l’assaut s’est ensuite enfermé avec des otages élèves officiers.
Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), l’un de ces groupes armés qui occupaient le nord du Mali depuis 2012 avant d’en être chassés depuis janvier, a revendiqué cette double attaque.