NOUAKCHOTT - Le jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar a "supervisé" les attentats meurtriers commis jeudi au Niger contre l’armée nigérienne et le groupe français Areva, a affirmé le porte-parole de son groupe, Les signataires par le sang, cité par l’agence mauritanienne en ligne Alakhbar.
"C’est Belmokhtar qui a supervisé lui-même les plans d’opération des attaques" qui ont "visé les forces d’élite françaises assurant la sécurité des installations de la firme nucléaire (Areva) et une base militaire nigérienne", a déclaré le porte-parole El-Hassen Ould Khlil, alias "Jouleibib".
Il affirme que "plus d’une dizaine de combattants ont participé à ces attaques", menées conjointement selon lui avec le groupe jihadiste Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) qui avait auparavant revendiqué les attentats auprès de l’AFP à Bamako.
"Jouleibib" a indiqué que l’opération avait été nommée du nom d’Abou Zeid, un des dirigeants d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), tué fin février dans le massif des Ifoghas (nord du Mali) par l’armée française qui intervient depuis le 11 janvier au Mali aux côtés d’armées africaines contre les groupes jihadistes.
Mokhtar Belmokhtar, un ancien dirigeant d’Aqmi, a quitté ce groupe fin 2012 pour créer son propre mouvement, Les signataires par le sang, dont la première action d’envergure avait été une prise d’otages massive et sanguinaire en janvier sur un site gazier à In Amenas, dans le sud de l’Algérie.
Le président tchadien Idriss Déby Itno, dont l’armée intervient au Mali avec l’armée française, avait affirmé en avril que Belmokhtar s’était "fait exploser" peu après la mort d’Abou Zeïd.
La France avait confirmé le 23 mars la mort d’Abou Zeid, mais pas celle de Mokhtar Belmokhtar dit le "Borgne".