Ces attaques sont les premières du genre sur le sol nigérien où plusieurs enlèvements d'étrangers ont déjà eu lieu ces dernières années. Les troupes nigériennes avaient été visées le 10 mai par une attaque kamikaze, mais c'était à Menaka au Mali. Un avertissement clair, confirmé hier, jeudi 23 mai par ces attaques du Mujao.
Les Nigériens se savaient dans la ligne de mire des jihadistes mais ils n'en sont pas moins sous le choc. « Il n'y a pas de mot pour expliquer ces violences barbares », déclarait le maire d'Agadez jeudi à RFI.
Car s'il y a eu plusieurs enlèvements d'occidentaux en 2009, 2010 et 2011, le Niger n'avait jamais été visé sur son sol par une attaque kamikaze, qui plus est une double attaque meurtrière et simultanée, à Agadez et Arlit, le poumon économique du pays.
Hier, les assaillants avaient des cibles claires : les forces armées nigériennes et la Somaïr, une filiale d'Areva. Autrement dit, le Niger et la France, deux acteurs militaires engagés contre les jihadistes ces derniers mois.