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Requête à la Cour Constitutionnelle: la duplicité intellectuelle de la majorité au pouvoir
Publié le vendredi 16 mai 2014   |  Autre presse


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© Autre presse par DR
Le Siège de l`assemblée nationale du niger


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Les soit disant « intellectuels » et autres suppôts politiques de la majorité au pouvoir semblent se heurter depuis quelques temps à leurs propres turpitudes et amateurisme politiques.

Outre, leur impopularité politique, ils excelleraient également dans un capotage et naufrage intellectuels dans les rédactions de leurs requêtes péremptoires adressées à la cour constitutionnelle. En effet, dans leur requête, les députés de la majorité demandent à l’Institution de Mme Kadidjata LY « une décision selon la procédure d’urgence ». Alors que, c’est le gouvernement qui est habilité à demander la procédure d’urgence, selon l’article 131 aliéna 3. Ce qui signifie que, les députés signataires de la requête, n’ont pas qualité pour demander à la Cour une procédure d’urgence. Aussi, dans leur requête en date du 6 mai 2014, les députés de la majorité demandent à la Cour Constitutionnelle de dire que « les membres du bureau déjà élus doivent procéder à la continuation de l’élection des autres membres du bureau. »

Une aberration politique, car la Cour dans son arrêt n° 004/CC/MC du 02 mai 2014, a bien précisé qu’en « application de l’article 89 aliéna 1 de la constitution, le bureau composé de onze (11) membres élus ne reflète pas la configuration politique de l’Assemblée nationale ». Donc, non conforme à la Constitution. Comment, alors, peut-on oser demander à la Cour de donner l’autorisation à un bureau de 11 membres élus, jugé non conforme à la constitution de continuer l’élection des autres membres ? Cette demande ressemble à un « pédalage intellectuel » qui aurait pour objectif d’amener la Cour à se dédire au risque de tomber dans l’arène politique.

La Cour Constitutionnelle est le Rampart de la stabilité de notre pays. Aucune force politique ne doit tenter de la malmener. En tout état de cause, aujourd’hui, tous les Nigériens sont témoins de l’amateurisme politique avec lequel les partisans de la renaissance dirigent le Niger. Et face à leur impopularité et leur incapacité à répondre aux aspirations du peuple, ils semblent opter pour l’instabilité des Institutions.

Norbert

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