La plénière de l’Assemblée nationale s’est tenue, ce jour 17 mai à l’hémicycle avec pour ordre du jour, la poursuite de l’élection de deux membres du bureau restants. Cette reprise des travaux est intervenue à la suite de l’arrêt N° 006/CC/MC du 15 mai 2014, rendu par la Cour constitutionnelle sur saisine d’un groupe des députés de la majorité parlementaire «aux fins d’application de la Constitution notamment les articles 89 alinéa 3, 117 alinéa 2 et 134 alinéa 1».
Deux postes étaient à pourvoir. Il s’agit du poste du 2ème vice-président de l’Assemblée nationale et celui du 3ème vice-président. A l’issue du premier tour, pour le poste du 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, le candidat de l’Alliance pour la réconciliation nationale (ARN), Falké Bacharou a recueilli 36 pour contre 64, tout comme au deuxième tour.
Au terme donc de ce processus, le candidat Falké Bacharou est récusé par la majorité, ce qui signifie qu’il faudrait d’autres candidats pour poursuivre. Mais s’étant rendu compte que son candidat ne peut être élu dans ces conditions, puisque la majorité a décidé de ne pas lui accorder ses voix, le groupe parlementaire ARN s’est abstenu de présenter d’autre candidatures, demandant ainsi au président de l’Assemblée nationale d’appliquer les dispositions de l’arrêt N° 006/CC/MC du 15 mai 2014, notamment celle qui dit que «Tout refus persistant de la part des présidents des groupes parlementaires concernés de déposer des candidatures aux postes vacants est considéré comme une renonciation temporaire à leur droit d’occuper les postes qui leur reviennent conformément à l’article 89 alinéa 1 de la Constitution ; que par conséquent, les autres membres du Bureau élus doivent assurer le fonctionnement régulier de l’Assemblée nationale ».
De ce fait, l’opposition renonce d’occuper son poste du 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, objet du blocage de ses travaux depuis presque un mois.
Par solidarité à leurs camarades de l’ARN, le groupe parlementaire Moden Fa Lumana a décidé de retirer la candidature de Amadou Salah, proposée au poste du 3ème vice-président de l’Assemblée nationale. Dans ce cas de figure, ce sont les dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui s’appliquent.
Au terme du processus, le bureau de l’Assemblée nationale qui est de 13 membres ne compte aujourd’hui que 11 membres, à la suite de la crise de confiance qui s’est installée entre les députés de la majorité et ceux de l’opposition.
Vivement qu’un terrain d’entente soit trouvé par les deux camps pour permettre à l’institution de fonctionner correctement.