Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Sommet de Paris pour la sécurité au Nigeria : Ferme engagement des cinq pays limitrophes à combattre Boko Haram
Publié le lundi 19 mai 2014   |  Le Sahel


Sommet
© AFP par ALAIN JOCARD
Sommet extraordinaire sur la lutte contre la secte islamiste Boko Haram
Samedi 17 Mai 2014. Paris(France). Cinq chefs d’Etat africains et François Hollande, lors du sommet extraordinaire sur la lutte contre la secte islamiste Boko Haram. photo:Mahamadou Issoufou, Idriss Deby, Goodluck Jonathan, François Hollande, Paul Biya, Yayi Boni


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Issoufou Mahamadou a pris part samedi dernier, à Paris en France, au sommet sur la sécurité au Nigeria. Ce sommet organisé à l’initiative du Président français, François Hollande, a vu la participation de quatre autres Chefs d’Etat à savoir le Président Goodluck Jonathan, principal concerné par le sujet, les présidents Thomas Yayi Boni du Bénin, Idriss Déby Itno du Tchad, et Paul Biya du Cameroun.

Outre, les cinq Chefs d’Etat africains, l’on notait également la présence des représentants de la Grande Bretagne, de l’Union Européenne et des Etats Unis d’Amérique. Il s’agit à travers ce sommet de dégager une stratégie commune à mettre en œuvre, pour faire face aux actes terroristes de la secte Boko Haram non seulement au Nigeria, mais aussi de prévenir les risques de prolifération du phénomène dans la sous région.

Des conclusions de ce sommet, tous s’accordent sur le fait que la menace Boko Haram, n’est plus un problème nigérian, mais régional, africain, et même international. C’est aussi pour cette raison, que le sommet a débouché sur l’adoption d’un plan d’actions régional global pour y faire face.

Après la cérémonie protocolaire marquée par l’accueil des Chefs d’Etat, les honneurs militaires, le déjeuner offert par le président Hollande et la traditionnelle photo de famille, les Chefs d’Etat se sont réunis à huis clos pendant environ deux heures. Et à la fin, ils ont animé une conférence de presse conjointe. Au cours de cette conférence de presse, le président François Hollande est d’abord revenu sur les objectifs du sommet avant d’en évoquer les principales conclusions. ’’Notre initiative, consiste avec les Chefs d’Etat de la région, à faire en sorte que la menace Boko Haram soit connue, identifiée et évaluée’’ souligne-t-il. Ce qui fut fait, avec notamment la participation des services spécialisés français, américains, britanniques, européens et ceux des pays de la région en charge de cette question.

Un certain nombre de constats se dégagent du sommet. D’abord, la secte Boko Haram, emploie des méthodes barbares combinant des attaques contre les populations civiles, des attentats, des prises d’otages et des enlèvements. En outre, la secte possède un armement lourd et sophistiqué, ainsi que la formation et l’expertise nécessaires pour l’utiliser. Boko Haram dispose enfin de moyens financiers colossaux. Si pour les armes, elles proviendraient essentiellement de Libye, la provenance des financements, elle n’est pas encore établie.

En somme, d’après le président Hollande, Boko Haram, n’est pas seulement une secte religieuse dont les activités se limitent au Nigeria, mais plutôt une organisation liée au terrorisme en Afrique, avec comme objectif de déstabiliser le nord du Nigeria, et tous les pays voisins. ’’Nous connaissons la menace, elle est grave, elle est dangereuse pour la région, pour l’Afrique et donc pour l’Europe’’ a indiqué le Président français.


les-presidentsIdentité de points de vue
Le sommet de Paris a eu le mérite d’aboutir à une entente régionale pour faire face à la menace terroriste et celle de Boko Haram particulièrement. Les cinq Chefs d’Etat, ont unanimement salué cette initiative du Président français. ’’Cette réunion nous a permis d’aboutir à une approche régionale pour faire face à la menace. Boko Haram, n’est plus aujourd’hui un groupe terroriste local. A partir de 2009, il se présente comme une branche d’Al Qaida en Afrique de l’Ouest et du Centre’’ a déclaré le président Goodluck Jonathan, qui se félicite de la disponibilité de ses homologues à travailler ensemble pour combattre le fléau. Le président nigérian s’est dit déterminé à poursuivre les recherches pour trouver et ramener, dans leurs familles, les plus de 200 lycéennes enlevées de Shibok.

Les Présidents Paul Biya du Cameroun et Idriss Déby Itno du Tchad, se sont exprimés sur un ton de fermeté. Le Cameroun a été frappé par les terroristes la veille même du sommet. ’’Boko Haram a cessé d’être un problème nigérian; il est devenu un problème régional, sinon continental. Nous sommes ici pour déclarer la guerre à Boko Haram ; on va la poursuivre et on vaincra cette nébuleuse terroriste’’ a déclaré Paul Biya. ’’Il y a une forte détermination à faire une guerre totale contre ces terroristes qui gangrènent la région’’ selon le Président Déby. ’’Ces terroristes ont déjà fait du mal à la sous région. Laisser continuer ainsi voudra dire que demain c’est l’ensemble de la sous région, sinon toute l’Afrique qui va être déstabilisée et l’obscurantisme prendra le dessus’’ a prévenu le Président tchadien.

Le Président de la République SE. Issoufou Mahamadou et son homologue béninois, tout en se félicitant des options militaires convenues, ont aussi insisté sur les autres actions à mener notamment en matière de développement et de dialogue interreligieux. Pour SE Issoufou Mahamadou, ce sommet sonne la mobilisation générale afin de retrouver les jeunes filles enlevées par Boko Haram mais aussi de lutter de manière concertée contre le terrorisme. ’’Nous avons décidé au niveau de chaque pays de renforcer nos capacités de renseignements et nos capacités opérationnelles, de mutualiser nos moyens au niveau des pays et de la sous région’’ a déclaré le Chef de l’Etat.

Issoufou Mahamadou est par ailleurs revenu sur l’autre arme contre le terrorisme que constitue le développement. C’est ainsi qu’en sa qualité de Président en exercice de la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT), il s’est félicité du fait que le sommet a décidé d’envisager des mesures à long terme en rapport avec le développement socio économique de la zone. ’’Nous avons déjà au niveau de la zone, un plan de développement socioéconomique, qui à terme peut nous aider à endiguer ce fléau, car comme on le sait bien, le principal allié du terrorisme, c’est la pauvreté. Je me réjouis que nous ayons décidé d’aller vers le développement socioéconomique qui est la principale digue qui permettra de contenir le terrorisme’’ a conclu le Président Issoufou Mahamadou.

Pour le Président Yayi Boni, ce sommet a eu le mérite d’être une méthode diplomatique pour montrer l’extrême dangerosité de la secte Boko Haram, car estime-t-il, la communauté internationale n’a pas été suffisamment sensibilisée sur le fait que Boko Haram était véritablement dangereux. Le Président béninois est par ailleurs revenu sur un autre aspect abordé par le sommet, à savoir le dialogue interreligieux pour contrecarrer l’intolérance religieuse que cherche à instaurer Boko Haram. ’’Nous réaffirmons ici que l’intolérance religieuse n’a pas de place dans nos pays. Nos pays sont reconnus pour leur laïcité et ce principe ne saurait être remis en cause. C’est dans ce sens, qu’il a été proposé l’organisation d’une conférence régionale sur le dialogue interreligieux’’ a précisé le président Yayi Boni.

Les principales conclusions du sommet
Cinq (5) idées principales résument les conclusions auxquelles a débouché le sommet. Il s’agit notamment de la coordination des renseignements, de l’échange d’informations, du pilotage central ou mutualisation des moyens, de la surveillance des frontières et la présence militaire notamment autour du Lac Tchad. Il s’agit en somme à travers ces mesures, de mettre en place une capacité d’intervention aussitôt qu’il y a un danger. ’’Toutefois, il ne s’agit pas pour la France d’intervenir militairement au Nigeria’’ a précisé le président Hollande lors de la conférence de presse. Le plan d’actions global régional à moyen et long termes ainsi adopté consiste en définitive à mieux connaître, mieux surveiller, mieux dissuader et surtout intervenir lorsque c’est nécessaire.

Il faut noter que le Président de la République est accompagné d’une forte délégation comprenant notamment le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur, M Bazoum Mohamed, le ministre d’Etat, ministre des Mines et du Développement industriel, M. Omar Hamidou Tchiana, le Ministre, Directeur de cabinet du Président de la République, M. Saidou Sidibé, le ministre de la Défense nationale, M. Karidio Mahamadou, et l’ambassadeur du Niger à Paris, M. Abdourahamane Mayaki.

Siradji Sanda, Envoyé spécial



Articles associés

Le Sahel
Les conclusions du Sommet de Paris pour la sécurité au Nigeria du 17 mai 2014
  Le Sahel
Audience du Président de la République : Le Chef de l’Etat s’entretient avec le Président Yayi Boni du Bénin
 

 Commentaires