L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), souligne que la pêche et l'aquaculture jouent un rôle plus important que jamais dans l'alimentation et la génération de revenus tandis que des pratiques préjudiciables et une mauvaise gestion menacent la durabilité du secteur, a-t-on appris d'un rapport publié lundi.
Selon la dernière édition du rapport sur la situation mondiale des pêches et de l'aquaculture, la production halieutique et aquacole s'est établie à 158 millions de tonnes en 2012, soit près de 10 millions de tonnes de plus qu'en 2010.
A l'origine de cet accroissement figure l'essor rapide de l'aquaculture, comprenant les activités de petits agriculteurs. La pisciculture offre un potentiel formidable pour répondre à la demande de nourriture associée à la croissance démographique mondiale.
En même temps, à condition d'être gérés dans une optique durable, les océans de la planète ont un rôle important à jouer pour créer des emplois et nourrir le monde, affirme le rapport de la FAO.
"La santé de notre planète, notre propre santé et notre sécurité alimentaire future dépendent de la façon dont nous traitons le monde bleu", a déclaré le directeur général de la FAO José Graziano da Silva, dans un communiqué de presse.
"Pour que la prospérité durable devienne une réalité pour tous, nous devons faire en sorte que le bien-être humain rime avec le respect de l'environnement. C'est la raison pour laquelle la FAO s'engage à promouvoir 'la croissance bleue', fondée sur la gestion durable et responsable de nos ressources aquatiques".
L'attention renouvelée pour ce qu'on appelle 'le monde bleu' intervient alors que la part de la production halieutique destinée à la consommation humaine est passée d'environ 70% dans les années 80 à un record de plus de 85% (136 millions de tonnes) en 2012. La consommation de poisson par habitant a considérablement augmenté, passant de 10 kg dans les années 60 à plus de 19 kg en 2012.
Le nouveau rapport souligne en outre que le poisson représente désormais près de 17% des apports protéiques mondiaux - pouvant aller jusqu'à 70%dans certains pays côtiers et insulaires.
La FAO estime que les pêches et l'aquaculture font vivre 10 à 12% de la population mondiale. Depuis 1990, l'emploi dans le secteur a progressé plus vite que la croissance démographique. En 2012, le secteur a employé quelque 60 millions de personnes dans le domaine des pêches de capture et de l'aquaculture, dont 84% en Asie et environ 10%en Afrique.
La production mondiale de pêches de capture marines est demeurée stable avec environ 80 millions de tonnes en 2012, indique le rapport.