Le groupe nucléaire français Areva, qui a un fort encrage sur l’uranium du Niger depuis près de 40 ans, s’est engagé dans un processus de changement de sa structure de gouvernance.
Il va passer au mode de société à conseil d’administration. Une métamorphose enclenchée à un moment où le bras de fer du groupe avec l’Etat nigérien sur la modification de la concession minière sur l’uranium reste d’actualité.
Ce qui, croit-on, donnera assez de marge de manœuvre au Niger qui sera moins intimidé, dans ses revendications, par l’ombre de la France derrière le géant mondial nucléaire.
Ce changement de cap pour ce groupe, dans lequel l’Etat français détient directement et indirectement 87% du capital, prendrait « quelques semaines » pour se concrétiser, selon Pierre Blayau, président du conseil de surveillance, cité par l’AFP.
D’après la même source, c’est à l’initiative de l’Etat français qui, selon le ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg, avait demandé à Areva de modifier sa structure de gouvernance pour « permettre aux actionnaires de contrôler davantage » les décisions stratégiques du groupe.
Depuis les années 1970, Areva exploite l’uranium du gisement à ciel ouvert de l’Aïr et celle souterraine d’Akokan dans le département désertique d’Arlit, plaçant le Niger dans le peloton de tête des pays producteurs mondiaux.