La situation reste encore tendue sur le campus de l’Université de Niamey au lendemain des affrontements violents qui ont opposé, mardi, la police aux étudiants, dont plusieurs d’entre eux sont détenus par la police, a-t-on appris, mercredi, de source estudiantine.
Les étudiants sont descendus, mardi, en grand nombre dans les rues de la capitale pour exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative, dont le paiement de l’aide sociale (accompagnement de tout étudiant non boursier avec une somme pour amoindrir les charges au quotidien) qui était à la base de ce mouvement.
Dans leur furia, les étudiants ont cassé, brulé et détruit tout ce qu’ils ont trouvé sur leur chemin en croisant le fer contre les forces de l’ordre qui s’étaient aussi déployées en masse pour contrecarrer leurs actions.
Des blessés ont été enregistrées dans les deux camps (forces de l’ordre et étudiants) et de nombreux dégâts ont été enregistrés sur des édifices publics, des voitures des particuliers et de l’administration.
Intervenant sur les ondes de la radio publique, le ministre en charge de l’Enseignement supérieur a expliqué que le mobile de ce mouvement d’humeur est la demande de publication des listes des bénéficiaires de l’aide sociale et des modalités de paiement de cette allocation aux bénéficiaires.
’Toutes les listes ont été dressées sauf celle de la Faculté des Sciences économiques et juridiques (FSEJ)’, a affirmé le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, ajoutant que les étudiants sont allés trop vite en besogne.
Selon le calendrier élaboré à cet effet avec l’accord des étudiants, les bénéficiaires devraient être payés par étape jusqu’à épuisement des listes, chose promise par les étudiants, mais qui n’a pas été respectée par ce qu’ils sont sortis pour tout casser.
Selon les étudiants, c’est juste une riposte à toute «la lenteur et la mauvaise foi» qui animent les responsables et acteurs en charge de l’enseignement supérieur au Niger. Ces derniers ont toujours affichés un mépris ’patent’ face à l’amélioration des conditions de vie et de travail des étudiants.