Kigali (Rwanda) - La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé en 2013, un total de 317 opérations pour une valeur de près de 6,8 milliards de dollars, selon des sources de la BAD.
Les opérations approuvées en faveur de l’infrastructure, pour l’essentiel dans les secteurs du transport et de l’énergie, ont absorbé la majorité des ressources du Groupe de la Banque, même si d’autres priorités fondamentales telles que le développement du secteur privé, l’agriculture et les opérations multisectorielles ont aussi eu leur part de l’appui.
En effet, les approbations de la BAD dans le domaine de l’infrastructure se sont élevées à 3,17 milliards de dollars (57,6 pc), le sous-secteur du transport attirant à lui seul la majorité des fonds (32,2 %).
Dans le domaine de l’énergie, les opérations du Groupe de la Banque en 2013 ont représenté 882,1 millions de dollars, les opérations du secteur public absorbant 57,9 % de ce montant global.
Pour leur part, les opérations portant sur l’alimentation en eau et assainissement se sont chiffrés à 553 millions de dollars, y compris au titre des fonds spéciaux. Ces derniers, à savoir l’Initiative pour l’alimentation en eau et l’assainissement en milieu rural, la Facilité africaine de l’eau et le Programme multidonateur du partenariat pour l’eau, ont appuyé des projets dans 18 PMR.
Quant au montant total des approbations affecté aux opérations régionales, il a atteint près de 2 milliards de dollars, soit une augmentation de 37,8 % par rapport à 2012. La part la plus importante concernait l’infrastructure (51,8 %), suivie du secteur financier (40,5 %).
Pour ce qui est du secteur privé et du Fonds Afrique 50, la BAD a financé dans ce cadre 37 opérations du secteur privé, pour un montant de 1,6 milliard de dollars, soit une hausse de 39,4 % par rapport à 2012. La finance, principalement sous forme de garanties, de lignes de crédit et de prises de participation, représente 65,5 % de ces opérations et l’énergie, principalement renouvelable, 22,9 %, à l’image du projet de parc éolien du lac Turkana au Kenya. L’agriculture a absorbé 11,3 % du montant total, avec des projets dans l’agro-industrie et la production d’engrais.
Au cours de l’année, la Banque a lancé le Fonds Afrique 50, un instrument de financement novateur pour l’infrastructure qui vise à mobiliser des fonds privés en vue d’accélérer le rythme de la construction d’infrastructures, ce qui permettra de créer une nouvelle plate-forme de croissance pour l’Afrique.
Gouvernance
En matière de bonne gouvernance, la BAD a approuvé en 2013, un total de 54 projets et programmes visant à appuyer la bonne gouvernance dans 30 pays, pour un montant total de 721,8 millions de dollars. L’accent a été mis sur le renforcement des politiques et des institutions afin d’améliorer l’efficacité, la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques, ainsi que sur la création d’un meilleur climat d’investissement pour favoriser une croissance tirée par le secteur privé.
En 2013, le Groupe de la Banque a octroyé environ 523,7 millions de dollars au titre du renforcement des compétences et de la promotion du développement humain. A cet égard, deux projets ont été approuvés au Maroc, d’une part, pour favoriser une meilleure adéquation entre les compétences humaines et les besoins des employeurs et, d’autre part, pour réformer l’assurance maladie. Tout aussi important a été le financement, au Rwanda et au Sénégal, de projets de développement des compétences ciblant les jeunes.
