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Remise en cause de l’ordre constitutionnel et républicain: un schéma classique…
Publié le vendredi 23 mai 2014   |  Le Canard Déchaîné


La
© Autre presse par DR
La Cour constitutionnelle du Niger


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Décidément, on a l’impression que désormais plus personne ne se soucie de l’avenir de ce pays ; du moins, les politiciens de ce pays semblent ne plus témoigner de la compassion pour ce Niger devenu en fin de compte la risée des nations modernes. On se démène comme de beaux diables, juste pour ramener le pays à la case départ si ce n’est vers des lendemains encore plus incertains que ceux qu’il a déjà vécus.

Rien ne va et on s’entête, on s’arcboute dans des positionnements sans aucune issue heureuse pour la crise. On veut tout bloquer, comme à l’accoutumée ; comme aux temps déjà connus où seule la main de Dieu interviendrait pour une solution déjà connue : la remise en cause de l’ordre constitutionnel et républicain à travers des mécanismes détournés. Encore la routine, un schéma devenu désormais classique à travers lequel apparemment les uns et les autres se retrouvent. En avant… pour la cause ; en avant qui clôture notre hymne national ; mais un « en avant » dépouillé de toute sa substance première : « en avant pour le désordre ». Dans tous les cas, les arguments s’amoncèlent petit à petit.

Tout commence par le truchement du politique et, justement, tout est là pour signifier du blocage sans issue auquel on est habitué. On a attendu que la Cour Constitutionnelle mette définitivement et conséquemment fin à toute cette pagaille. Elle a fait son travail ; on ne fait que respecter les résultats issus de ses travaux. Cependant, cela n’empêchera très certainement pas les autres d’agir autrement, tout en donnant l’impression de respecter les arrêts qu’elle a rendus. Car, dans tous les cas, ce qui est dit n’est pas de nature à convaincre ou à arranger les autres. On le sait mais on a quand même agi, selon les règles du Droit, dit-on. Ainsi, le blocage à l ’Assemblée nationale et dans certaines institutions ne saurait être levé comme par une baguette magique, rien que parce que le juge constitutionnel s’est prononcé.

Les chambardées à l’Assemblée Nationale continueront ; les invectives iront bon train ; on s’insultera ; on échangera des coups de poings et de pied à travers les basins richement brodés. Pour preuve, les différents états-majors des partis politiques de l’opposition se sont très vite réunis et ce n’est certainement pas pour décider de baisser les bras en s’avouant vaincus. La lutte sera âpre pendant que les 18 millions de nigériens continuent à attendre des issues heureuses pour l’amélioration de leurs misérables conditions de vie. Sur le plan social, le ton n’est plus à l’apaisement. Dans la monde scolaire notamment, la fin de l’année (Quelle année ?) s’annonce turbulente. La fameuse fédération mise en place pour briser les élans du CPRASE a fini par jeter du lest. Est- ce parce que le cooptage a fait énormément de frustrés autour de Abdouramane le secrétaire général du SNEN ?

Dans tous les cas, le puissant SG du puissant syndicat fondateur de la FUSEN a abandonné la langue de bois dont on lui connaissait il y a encore quelques mois. D’ores et déjà, il a engagé ses troupes dans un mouvement de grève très largement suivi à Niamey tout comme à l’intérieur du pays. Ainsi, à la grogne des contractuels de Mounkaila, comme on aime à le dire, vient s’ajouter la colère des titulaires regroupés dans le SNEN et les autres membres de la FUSEN. C’est impensable que les politiciens s’accrochent à des crises qui perdurent alors que même que le pays tourne sous fous de promesses non tenues. Du côté des travailleurs, la glace ne tardera très certainement pas à se briser. On sait bien qu’à l’heure ac- tuelle, l’ITN est tenue en otage par quelques syndicalistes devenus marionnettes; des gens dont le passé social ne rime guère avec la somme des vertus connues jusque- là. L’ITN va-t-elle continuer à entretenir des chimères aux travailleurs et aux peuples dans sa globalité ?

Pas évident car, si ceux qui ont conduit l’ITN là où elle est actuellement ont désormais retourné leurs vestes, il n’en est pas de même de certains sages qui ont toujours refusé l’endoctrinement. On peut citer, avec quelques réserves, des centrales comme la CNT, la CGT et même l’USTN, pourquoi pas. Un grand syndicat, le SUSAS, peut aussi être orthodoxe s’il le veut. Jusqu’à preuve de contraire, on peut encore espé- rer que l’étincelle vienne d’une de ces trois centrales pour enfin ouvrir les yeux et le cerveau bouché de l’ITN. Que les uns et les autres se mettent dans la tête que les régimes passent mais l’Histoire retient les faits. On n’attend des travailleurs non pas qu’ils mettent en branle le pays, mais qu’ils se repositionnent du côté de la vérité qui rime avec le respect du jeu démocratique pur et simple.

Les centrales ont une vocation corporatiste ; elles doivent reconsidérer leur ligne idéologique et nous sommes certains que cela n’est pas loin d’arriver. Ainsi, au bouillonnement infructueux à l’Assemblée Nationale, aux remous des syndicats de l’édu- cation et au probable et souhaitable éveil de conscience des travailleurs, il faut attendre la réaction d’un peuple dupé par les promesses électorales non tenues. Ça va faire mal et le schéma n’est en rien différent de celui déjà connu.

AGALI

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