La Commission de la Cedeao a annoncé qu’elle avait entamé le processus de suppression de la carte de séjour pour les citoyens des pays membres résidant dans un des pays de l’organisation sous-régionale.
Un communiqué publié jeudi à Abuja par le porte-parole de la Commission, Sunny Ugoh, a indiqué que permis de séjour de la Cedeao constituait un obstacle à la liberté de circulation des personnes et des biens, comme le stipule le Protocole de la Cedeao. “Le permis de séjour a été une source de discrimination et de harcèlement des citoyens de la Communauté”, insiste le même communiqué, citant le Président de la Commission de la Cedeao, Kadré Ouédraogo. Le Protocole sur la liberté de circulation des personnes, le droit de séjour et d'établissement qui a été adopté il y a 35 ans donne droit aux citoyens de la Communauté le droit de visiter n'importe quel pays de la région pendant 90 jours, sans visa. Selon le communiqué, ces dispositions font de la Cedeao, la seule communauté économique régionale du continent à disposer d'un régime sans visa. Il a également expliqué qu'en vertu de ce protocole, les citoyens devraient bénéficier du droit d'entrée de séjour, de résidence, d'établissement et d'accès à la Cour de justice de la Cedeao. Toutefois, souligne le communiqué, certains défis empêchent l'application de ce droit.
Le Président de la commission de la Cedeao, M. Kadré Désiré Ouédraogo, a déclaré que la Commission avait lancé le processus de révision de son protocole phare sur la libre circulation pour éliminer l’exigence d’un titre de séjour qui a été une source de discrimination et de harcèlement de citoyens de la Communauté. Le protocole sur la libre circulation des personnes, en vigueur depuis 35 ans, le droit de résidence et d'établissement, donnent aux citoyens de la communauté le droit de se rendre dans les pays de la région pour une période de 90 jours sans visa, faisant ainsi de la Cedeao la seule communauté économique régionale d'Afrique avec un tel régime sans visa.
La Communauté a indiqué dans un communiqué publié mercredi à Abuja que M. Ouédraogo avait révélé, lors de l'accréditation de l'ambassadeur du Burkina Faso au Nigeria, que Grégoire Ndo était le représentant spécial de son pays à la Cedeao. En effet, il a exprimé l'espoir que l'instrument révisé serait signé lors du prochain sommet des dirigeants régionaux afin que « nos populations puissent se sentir comme un seul et unique peuple ». Le patron de la Cedeao a salué le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, pour le grand rôle qu'il a joué dans la résolution de différentes crises dans la région, notamment en Côte-d'Ivoire, au Togo, en Guinée et au Mali.