NEW YORK (Nations unies) - Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné vendredi les attentats au Niger et a demandé que les responsables soient traduits en justice, dans une déclaration adoptée à l'unanimité.
Les 15 membres du Conseil "condamnent dans les termes les plus forts les attentats terroristes d'Agadez et d'Arlit (...) et expriment leur profonde sympathie aux familles des victimes de ces actes de haine", indique la déclaration.
Le Conseil "souligne la nécessité de traduire en justice les responsables de ces actes et demande instamment à tous les Etats (..) de coopérer activement avec les autorites nigériennes à cet égard".
La déclaration "réaffirme que le terrorisme sous toutes ses formes constitue une des menaces les plus graves à la paix et la sécurité internationales".
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait exprimé jeudi "le soutien des Nations unies aux efforts déployés par le gouvernement du Niger et d'autres pays du Sahel pour lutter contre le terrorisme".
Donné pour mort par le Tchad, le jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, qui dirige le groupe "Les signataires par le sang", a revendiqué le double attentat-suicide au Niger, qui a fait une vingtaine de morts, et a menacé de frapper les pays engagés au Mali.
Selon un porte-parole des "signataires par le sang", El-Hassen Ould Khlil, alias "Jouleibib", les attaques ont été menées conjointement avec le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Le Mujao, l'un des groupes armés islamistes qui occupaient le nord du Mali depuis 2012 avant d'en être chassés depuis janvier par une opération franco-africaine, avait auparavant revendiqué ces attaques.
Les attentats ont visé l'armée à Agadez, la grande ville du Nord désertique, et le site d'uranium du groupe nucléaire français Areva à Arlit, à plus de 200 kilomètres au nord.