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Etat de la ville de Niamey en 2012 : Des actions significatives dans les secteurs des infrastructures et de la production
Publié le samedi 25 mai 2013   |  Le Sahel


Le
© Autre presse par DR
Le président du Conseil de ville de Niamey, M. Oumarou Moumouni Dogari


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Le président du Conseil de ville de Niamey, M. Oumarou Moumouni Dogari, a présenté dimanche dernier à la Maison de la Culture Diado Sékou de Niamey, le rapport général sur l'état de la ville de Niamey pour l'année 2012. La présentation de ce rapport satisfait à une exigence de la loi comme le confère le Code général des Collectivités Territoriales en son article 80. Le rapport s'articule autour de la situation économique et financière de la ville ; de l'état de mise en œuvre des délibérations du conseil ; de l'état de mise en œuvre du plan d'investissement annuel et autres activités de la ville; et des perspectives. La présentation de ce rapport a été suivie d'une série de questions auxquelles le président du Conseil de ville de Niamey a répondu. Au cours de cette cérémonie, le syndicat des agents des municipalités a rendu publique une déclaration dans laquelle il a apprécié les réformes entreprises par M. Oumarou Moumouni Dogari pour faire de Niamey une capitale moderne. Cette présentation du rapport 2012 est aussi un exercice institutionnel ayant permis d'apprécier le niveau d'exécution du plan d'investissement 2012 de la ville qui est de 30,73%. Ainsi, il a été constaté une prédominance des dépenses en matière d'infrastructures administratives (64,70%), suivies du secteur du développement de la production (40,95%) et du patrimoine financier (27,62%) puis des infrastructures économiques (26,15%) et enfin les infrastructures sociales avec 15,85%.

Au cours de son exposé, le président du Conseil de ville de Niamey a rappelé que le rapport a été présenté à la 1ère session ordinaire du Conseil qui s'est tenue il y a deux semaines de cela. Il a ajouté qu'il a été débattu et amendé. Parlant d'un alinéa de l'article 80 du Code général des Collectivités Territoriales, M. Oumarou Moumouni Dogari a souligné qu'il stipule que le Maire est tenu de rendre compte au moins deux fois par an aux populations des activités du Conseil municipal et de la vie de la commune en général. ''Nous sommes donc aujourd'hui réunis pour satisfaire à cet alinéa de l'article 80 du Code général des Collectivités Territoriales. M. Oumarou Moumouni Dogari a par la suite procédé à une présentation de la ville de Niamey. Il a indiqué que la population de Niamey est estimée à 1.388.682 habitants. ''Selon les informations qui nous parviennent, le recensement en cours évalue la population de Niamey à moins que ce chiffre. Ce que nous contestons, parce que comme vous le savez, les programmes d'investissement que nous faisons se basent fortement sur la population de Niamey. Et si elle est sous évaluée, cela nous posera des problèmes. De toutes les façons, la ville de Niamey a engagé un recensement administratif qui est en cours. Et comme le recensement administratif, lui, ne se fait pas sur la base d'échantillon, nous aurons des chiffres contradictoires avec le recensement général de la population'', a dit le président du Conseil de ville de Niamey.
M. Oumarou Moumouni Dogari s'est ensuite longuement appesanti sur les délibérations adoptées par le Conseil en 2012. ''Sur les 45 délibérations adoptées par le Conseil, 36 ont été exécutées et les 9 délibérations sont en cours d'exécution. Les 9 délibérations concernent la mobilisation des ressources, le recouvrement de la taxe de voirie, le financement des constructions des différents marchés. Ce sont des opérations à moyen terme'', a-t-il souligné.
Parlant de la politique de développement de la ville de Niamey, le président du Conseil de ville a indiqué qu'elle se décline autour de grands axes. ''Un objectif général, qui est de concourir à la création d'un cadre de vie agréable et durable pour les habitants de la ville de Niamey. Il s'agit, de manière plus spécifique, de renforcer les capacités organisationnelles des services de la ville, de renforcer l'image de marque de la ville, d'améliorer la mobilisation des ressources, d'engager une politique soutenue en matière d'investissement, et d'assurer la sécurité des personnes et des biens'', a dit M. Oumarou Moumouni Dogari, qui a donné un éventail d'actions entreprises dans le cadre de la concrétisation de ces objectifs.
Selon Oumarou Moumouni Dogari, le Conseil de Ville de Niamey est constitué de 58 conseillers de ville dont 45 membres élus et 13 membres de droit. Du point de vue organisationnel, l'administration de la Ville de Niamey, outre le Cabinet du Maire et le Secrétariat Général, est structurée en trois (3) directions générales subdivisées en directions et en services. Ces structures reçoivent régulièrement l'appui des services déconcentrés de l'Etat. La réorganisation des services de la Ville de Niamey est adoptée par délibération N°005/2013/CVN du 03 mai 2013, modifiant et complétant la délibération N°000068/CVN du 20 juillet 2012. Le pouvoir de nomination aux postes des administrations centrale et déconcentrée de la ville de Niamey appartient au Maire, Président du Conseil de Ville.
En matière de sécurité, notre pays faisant partie des pays du champ, la sécurité des personnes et des biens est donc au centre des préoccupations de toutes les autorités politiques. La ville de Niamey n'échappe pas au phénomène d'insécurité résiduelle qui se manifeste souvent par des attaques à main armée, des cambriolages et même des enlèvements. Les Forces de Défense et de Sécurité veillent donc à la sécurisation des personnes et de leurs biens à travers des patrouilles mixtes, globales ou sectorielles. Par ailleurs, les actions de la police municipale en matière de sécurité se résument au maintien du bon ordre, à la sécurité, à la tranquillité, à la salubrité publique, à la mobilisation des ressources fiscales et à la fluidité de la circulation à travers l'opération "sabot".
Dans la perspective d'impulser une nouvelle dynamique à cette gouvernance locale, l'exécutif de la ville a mené une offensive diplomatique pour poser les jalons d'une coopération décentralisée fructueuse, ce qui a été matérialisé par d'importants accords de partenariat ayant abouti à plusieurs jumelages avec des villes du sud et du nord (la Communauté Urbaine de Dakar, la Willaya de Khartoum, la Commune de Fada N'Gourma, la Ville de Bobo Dioulasso, la Ville de Parakou, la Commune de Tamalé, la Ville de Kara, la Communauté Urbaine de Lyon, ... ). En outre, la Ville de Niamey est membre de plusieurs associations de portée internationale, régionale, sous régionale et nationale (AIMF, AMN, AIRF,...).
Evoquant la mise en œuvre du plan d'investissement 2012, le président du Conseil de ville de Niamey a fait un rappel sur l'exécution du budget. Le budget ordinaire 2012 de la ville de Niamey a été voté et équilibre en recettes et en dépenses à la somme de douze milliards huit cent vingt-huit millions trois cent-cinquante-trois mille deux cent-soixante-sept (12 828 353 267) francs CFA. Le budget d'investissement est équilibré en recettes et en dépenses à la somme de quinze milliards trois cent-trente-trois millions quatre cent-huit-mille neuf-cent-soixante-dix (15 333 408 970) francs CFA.
La dotation au budget d'investissement s'élève à cinq milliards neuf cent quatre millions deux cent huit mille neuf cent soixante dix (5 904 208 970) francs CFA soit 46,02% des recettes du budget ordinaire.
Le budget de la ville de Niamey, après deux (2) remaniements en cours d'exercice, s'équilibre en recettes et en dépenses à la somme de quatorze milliards soixante dix huit millions trois cent cinquante trois mille deux cent soixante sept (14 078 353 267) francs CFA avec un prélèvement au fonds d'investissement de six milliards quatre cent soixante six millions sept cent huit mille neuf cent soixante dix (6 466 708 970) francs CFA soit 45,93%.
Le budget ordinaire 2012 de la ville de Niamey a été exécuté en recettes à la somme de trente milliards huit cent soixante douze millions huit cent soixante cinq mille deux cent quarante sept (30 872 865 247) francs CFA soit 219,29%.
Selon le Président du Conseil de ville de Niamey, un effort exceptionnel a permis de réaliser un recouvrement des impôts rétrocédés. Le budget ordinaire 2012 de la ville de Niamey a été exécuté en dépenses à la somme de neuf milliards huit cent quinze millions six cent quatre vingt treize trois cent deux (9 815 693 302) francs CFA soit 69,72%.
Le versement au fonds d'investissement, en vue de doter le Budget d'investissement, a été exécuté à 53,95% soit trois milliards quatre cent quatre vingt huit millions huit cent dix neuf mille cent cinquante deux (3 488 819 152) francs CFA.
Le taux d'exécution le plus élevé (97,92%) se situe au niveau du fonctionnement, ce qui démontre l'intérêt de la mise à disposition des outils de travail au personnel.
Quant au budget d'investissement, il a été exécuté en recettes à la somme de cinq milliards huit cent soixante onze millions neuf cent cinquante trois mille trois cent quarante deux (5 871 953 342) francs CFA soit 32,81%. Le budget d'investissement 2012 de la ville de Niamey a été exécuté en dépenses à la somme de cinq milliards quatre cent quatre vingt huit millions six cent soixante quinze mille trente six (5 498 675 036) francs CFA soit 30,73%.
Le fort taux d'exécution (64,70%) au niveau des infrastructures administratives s'explique par la volonté de l'autorité municipale d'améliorer les conditions de travail afin d'élever le niveau de performances du personnel compte tenu des nouvelles missions assignées à la ville.
De l'exécution du plan d'investissement 2012
L'exécution du plan d'investissement annuel au titre de l'exercice 2012 se résume autour de quatre aspects principaux qui sont les infrastructures économiques; les infrastructures sociales; les infrastructures administratives; et le développement de la production. Le niveau d'exécution de ces activités est assurément fonction de la mobilisation des ressources internes et externes.
En ce qui concerne les voies de communication, les réalisations effectuées peuvent être résumées à travers l'exécution physique des routes prévues au titre de l'exercice à hauteur de 30%. A cela s'ajoute le reprofilage de 18 980 ML de voies, le colmatage de 2247 m2 de nids de poule, la confection et l'implantation de 15 panneaux de circulation. Ces réalisations ont permis d'améliorer la desserte des quartiers périphériques et la qualité des infrastructures, réduisant ainsi le coefficient d'usure des moyens de transport.
En matière d'hydraulique, l'effort des partenaires au développement a permis d'aller au-delà des prévisions de réhabilitation de forages (150%), et de réaliser un point d'eau moderne et un puits maraîcher. Ce qui a permis d'améliorer significativement le taux d'accès à l'eau pour les maraîchers.
A propos des équipements marchands, dans le cadre de la reconstruction du Petit Marché, la ville a financé, sur fonds propre, les études architecturales et le plan d'aménagement.
Par rapport à l'exécution financière du volet infrastructures économiques, pour une prévision totale
1 703 885 020 FCFA, une somme de 445 647 139 FCFA a été dépensée, soit un taux de consommation de 26,15%.

Des perspectives pour la ville de Niamey
A travers le plan d'investissement annuel 2013, des prévisions significatives dans certains secteurs porteurs de croissance, notamment les infrastructures et le développement de la production, sont envisagées. Ces prévisions sont faites en tenant compte des expériences des années antérieures, du développement du partenariat public/privé et des différents accords de principe de nos partenaires. En matière d'équipements et d'infrastructures économiques, on note la réalisation de routes latéritiques, la confection de panneaux pour la circulation routière pour un coût prévisionnel de 1 362 150 000 FCFA contre 435 000 000 FCFA en 2012; le financement d'une partie des frais d'étude architecturale relative à la reconstruction du Petit Marché pour une valeur de 210 000 000 FCFA; la réalisation des traitements des berges du kori Gountu Yéna, la réhabilitation de deux forages et d'une mini adduction d'eau potable au quartier Aéroport; l'adduction d'eau potable dans le 5ème Arrondissement etc. pour un montant global de 103 800 000 FCFA.
Concernant, les infrastructures sociales, il est prévu la construction des classes en matériaux définitifs, la réhabilitation des classes au niveau des cinq (5) arrondissements communaux et la construction des latrines dans les écoles primaires etc. pour un montant de 1 545 973 972 FCFA. Les travaux de lotissement de Yawaré (route Torodi); la construction de deux cases de santé à Néni Goungou (arrondissement communal V) et à Kongou Gonga (arrondissement communal Niamey IV) pour un montant global de 17 000 000 de FCFA; la construction d'un centre de santé intégré au quartier Cité Caisse pour un montant de 40 000 000 de FCFA; la construction et la réhabilitation des caniveaux au niveau des arrondissements communaux II et V pour un montant 36 750 000 FCFA; l'extension de l'adressage aux autres quartiers de la ville qui contribuera à améliorer la mobilité urbaine et les recettes de la ville à travers l'identification de la localisation des activités économiques; la construction et l'équipement d'une Salle des fêtes pour un coût prévisionnel de 125 000 000 FCFA; la construction et l'équipement de cinq bureaux de constat à raison d'un bureau par arrondissement communal; la construction d'un poste de police de proximité à Tondibiah Gorou (route Ouallam) pour améliorer la sécurité des personnes et des biens; la construction de nouvelles infrastructures administratives (services techniques municipaux, police municipale et services de la SOTRUNI) afin d'améliorer le cadre de travail des agents ; la construction de monuments au niveau de certains ronds-points et places publiques de la ville.
En matière de développement de la production, on note des actions de production et de protection dans le domaine de l'agriculture et de l'élevage, la défense et la restauration des sols, le reboisement et le développement de la pisciculture pour un montant de 70 000 000 de FCFA.
Tirant les conclusions de cette présentation, M. Oumarou Moumouni Dogari a indiqué que ce rapport portant sur l'état de la ville a permis d'avoir une idée plus précise en termes d'indicateurs sur divers secteurs. Ces indicateurs permettent assurément d'affiner les planifications futures pour une meilleure gestion des affaires de la cité. Il a également permis de se rendre compte du niveau de mise en œuvre des différentes délibérations issues des sessions tenues au cours de l'année 2012. C'est aussi un exercice institutionnel ayant permis d'apprécier le niveau d'exécution du plan d'investissement 2012 de la ville qui est de 30,73%. Ainsi, il a été constaté une prédominance des dépenses administratives (64,70%), suivies du secteur du développement de la production (40,95%) et du patrimoine financier (27,62%), puis des infrastructures économiques (26,15%) et enfin des infrastructures sociales (15,85%). Le fort taux d'exécution au niveau des infrastructures administrative, s'explique par la volonté de l'autorité municipale d'améliorer les conditions de travail du personnel et d'accueil des citoyens au niveau des différents services de la ville. Ce rapport dégage par ailleurs les perspectives de l'année 2013 qui donne une place de choix aux secteurs sociaux et économiques.

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