L'attaque perpétrée jeudi 23 mai par un commando djihadiste contre l'une des mines d'uranium d'Areva au Niger pose une nouvelle fois la question de la sécurisation de ce site stratégique et hautement symbolique pour la France.
L'attentat-suicide à l'intérieur du complexe a été particulièrement violent. Le véhicule contenait une telle quantité d'explosifs (de l'ordre de 400 kg) qu'il n'en reste plus rien. Il est entré dans la zone industrielle en suivant un bus véhiculant des employés. Il a peut-être raté sa cible en explosant dans la zone électrique de l'usine. Les plafonds des bâtiments ont volé en éclats. Quatorze employés ont été blessés, un autre est mort de ses blessures.
Le groupe nucléaire français indiquait en milieu de journée que l'unité de production d'uranium avait été touchée par l'explosion et qu'elle était à l'arrêt pour une période encore indéterminée.
Revendiquée par le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), l'attaque a mis en évidence une faille dans le dispositif de sécurité de ce site sensible. Sécurité assurée pour l'essentiel par les forces nigériennes et par la société de sécurité privée française Epée...