Le bilan définitif des deux attentats qui ont frappé le Niger, jeudi 23 mai, est de 35 morts, parmi lesquels figurent dix assaillants. Ces deux attaques, et notamment celle d'Arlit, illustrent la capacité de nuisance des jihadistes mais aussi les failles dans la sécurité autour des installations d'explotation d'uranium. Pourtant, depuis l'enlèvement de sept otages à leur domicile d'Arlit en septembre 2010, la sécurité avait été totalement revue.
En septembre 2010, l'enlèvement de sept employés d'Areva et de sa filiale Satom avaient provoqué un électrochoc. Pour rappel, si trois d'entre eux ont été libérés, quatre restent encore détenus par Aqmi.
A l'époque, un accord cadre avait été vite négocié entre le groupe nucléaire et le gouvernement nigérien pour définir les termes de la nouvelle sécurisation à mettre en place dans la zone minière : des renforts de militaires et de policiers nigériens avaient été décidés, et l'accord détaillait jusqu'à leurs émoluments. Le tout financé par Areva.
Le groupe avait aussi décidé de se faire assister par une société privée de sécurité qui envoie des experts au nord du pays. Leur mission consistait à mettre en place des moyens de surveillance, du matériel ayant aussi vocation à dissuader.
Une base-vie avait été construite avec des règles d'entrée et de sortie très strictes. C'est là que sont logés les expatriés et le personnel nigérien en mission.
Luc Oursel rencontre le président nigérien
Mais manifestement, tout cela n'a pas suffi, confie un employé d'Areva qui rappelle aussi qu'il n'y a pas de risque zéro.... suite de l'article sur RFI