Une quarantaine de familles à déguerpir, 27 maisons construites en matériaux définitifs rasées, et des familles en larmes, tel est le bilan du déguerpissement sur un terrain appartenant à l’ASECNA, au quartier aéroport.
Cette opération est intervenue après l’expiration d’un délai de 2 mois accordé à ces occupants illégaux de ce domaine. En effet, ce domaine qui est une propriété de cette institution depuis 1953 a été morcelé et vendu aux particuliers qui ont déjà érigé des demeures. Fort de ce constat, le ministère des transports et de l’aviation civile avait, à travers un communiqué, donné cet ultimatum à ces occupants pour libérer les lieux.
Notons que ces derniers soutiennent avoir acheté ces terrains des mains de la mairie, d’autres les ont achetés auprès des spéculateurs fonciers et d’autres affirment sèchement que ce sont les champs de leurs aïeux. Pour la bonne marche de ces casses, il a fallu la mobilisation des forces de l’ordre puisque les squatteurs étaient déterminés à défendre vaille que vaille leurs demeures. A travers donc cette opération et les conséquences de désolation qu’elle vient de créer au sein de la population, c’est la problématique de l’habitat et surtout de la vente des parcelles qui re fait surface.
L’espace vital est tellement précieux à Niamey à telle enseigne que l’on fait face au quotidien à des litiges fonciers. Ce qui est écoeurant, même les domaines de l’Etat ou d’autres structures ou services sont morcelés et vendus par des spéculateurs pourtant bien connus, ou des agents des mairies. Et ce n’est guère étonnant que ces problèmes soient récurrents.