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Attentats au Niger : Copier-coller d’In Amenas
Publié le lundi 27 mai 2013   |  Lobservateur.bf


M.
© Le Sahel par DR
M. Karidjo Mahamadou ministre de la Défense Nationale


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L’actualité au Niger, c’est l’assaut conjointement donné vendredi matin, au lendemain du double attentat-suicide d’Arlit et d’Agadez, par l’armée nigérienne et les forces spéciales françaises contre les derniers djihadistes (deux) retranchés dans le camp militaire de la seconde ville citée. Bilan de l’opération : "Nous avons dix djihadistes qui ont été tués à Arlit et à Agadez : deux à Arlit et huit à Agadez" selon le ministre nigérien de la Défense, Kharidjo Mahamadou. Quid des otages ?

"Depuis hier (jeudi 23 mai), les gens parlaient de prise d’otages. Il n’y avait pas d’otages. Il y avait des djihadistes retranchés dans un dortoir, qui ont abattu deux occupants de ce dortoir. Ce sont ces djihadistes-là qui ont été traqués, qui ont voulu fuir, et ils ont été neutralisés. Deux ont été abattus ce matin".

En rappel, les attentats-suicide de jeudi, les premiers du genre au Niger, ont fait à Agadez 24 tués, essentiellement des militaires nigériens, et à Arlit, site d’extraction de l’uranium par Areva, un mort au sein des employés du numéro un mondial du nucléaire et 14 blessés, tous Nigériens.

La riposte des forces nigéro-françaises n’est pas sans rappeler une opération des militaires algériens, il y a quelques mois à In Amenas ; à cette différence près qu’ici il n’y eut point de négociations et que les forces du pays attaqué furent épaulées par celles du pays aux intérêts visés, "à la demande du président Issoufou" à en croire le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Les attentats du Niger posent de nouveau le problème de la sécurisation idéale des sites géostratégiques au-delà de celui ou de ceux d’Areva au Niger, d’autant qu’il y a peu, l’Hexagone a débloqué 35 000 euros pour cela, apparemment en vain. Le président du Niger a peut-être raison d’avoir dit, alors qu’il expliquait qu’il n’y a pas eu de faille dans le système de sécurité, que quelles que soient les mesures qu’on prend, il n’y a pas de risque zéro.

Une question qu’on ne peut s’empêcher de se poser est : d’où venaient les croquants ? "Du sud libyen", répond sans ambages le chef de l’Etat nigérien, et on le croit volontiers, car avec l’implosion de la Libye et la guerre au Mali, dont les cellules d’Aqmi et d’autres groupes islamistes ont fait du sud libyen un sanctuaire où elles ont été reconstituées, la bande sahélo-saharienne est plus que jamais devenue un Waziristan, zone tribale pakistano-afghane de non-droit et de non-Etat servant de repaire à pas mal de jihadistes.

Les Signataires par le sang (groupe de l’Algérien Mokhtar Belmoktar, donné en mars par le Tchad pour mort lors des affrontements au Nord-Mali et resté invisible depuis) ayant, dans un communiqué, menacé de frapper le Niger de nouveau et les autres pays militairement engagés au Mali, avec les attentats de jeudi au Niger, nous pourrions tous, à Dieu ne plaise, n’en être qu’au début.


Ahl-Assane Rouamba

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