L’annonce a été faite au cours du conseil des Ministres du mercredi 22 mai 2013. Le gouvernement va introduire une nouvelle demande de levée d’immunité parlementaire, a-t-on indiqué dans le communiqué, sans grand détail.
Ni l’identité du parlementaire, ni l’affaire dans laquelle il est concerné n’ont été révélés par le conseil des Ministres contrairement aux premières demandes de levée d’immunité parlementaire où les identités du paquet des députés concernés avaient été révélées par le conseil des Ministres. Le gouvernement semble avoir changé de méthode. Il a opté pour la discrétion. Mais déjà, à la suite de cette affaire, le nom d’un député circule dans les milieux politiques. Chérif Mohamed, serait concerné cette demande de levée d’immunité parlementaire.
Ce député n’est pas n’importe qui dans la majorité au pouvoir. En effet, Chérif Mohamed est député du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme, le principal parti au pouvoir. Il est aussi le président de la fédération de Tassara, un important bailleur de fonds du parti. Bref, c’est un poids lourd, très lourd dans le dispositif du PNDS-Tarayya. On parle à son propos d’une histoire de faux et usage de faux à élucider.
S’agirait-il de cette affaire qui a conduit le gouvernement à demander sa levée d’immunité parlementaire ou d’une autre affaire, puisque le député est aussi opérateur économique qui évolue dans les milieux des affaires. Pour l’instant, on ignore le fonds de son dossier. Mais ce qui est sûr, avec cette demande de levée d’immunité parlementaire, tous ceux sur qui pèsent des soupçons doivent commencer à trembler, car, la seule demande de levée de l’immunité de ce gros poisson politique indique que le gouvernement ne va plus lésiner.