L’ancien Président du conseil de ville de Niamey, Omarou Moumouni Dogari a été arrêté à son tour au lendemain de l’interpellation de Soumana Sanda, coordonnateur régional Lumana de Niamey. Omarou Dogari était venu rendre visite à son camarade militant et codirigeant du Bureau Politique Lumana quand celui-ci a été interpellé par la police qui le soupçonne d’un acte délictuel qu’il aurait posé.
Le fils de Hama Amadou, lui aussi a été arrêté dans les mêmes conditions c’est-à-dire en visitant les militants du parti de son père arretés sans motifs énoncés à l’avance ou du moins sans que ces motifs ne sont pas encore portés à la connaissance du public.
Cette situation de cabale contre les militants de Lumana à tort ou à raison n’honore pas le régime de la renaissance qui s’est beaucoup chanté comme un régime soucieux des valeurs démocratiques et de l’Etat de droit.
Les situations nées des différentes contestations sociales comme en témoignent les attaques du siège du PNDS Tarrayya et du domicile du député Ben Omar 4ième Vice-président de l’Assemblée nationale et les échauffourées entre les étudiants et les forces de l’ordre, ces derniers ayant causé des dégâts énormes sur le plan matériel mais surplombés par le nombre de blessés hospitalisés dans les centres de santé.
Le climat politique et social a connu une détérioration de la sécurité et de la cohésion sociale très chères aux pauvres populations qui ne demandent pas plus que l’amélioration de leurs conditions de vie. La pratique politique et l’échelle des valeurs sociales sont à repenser dans notre pays car des comportements qui sortent de l’ordinaire sont constatés çà et là et qu’il faille agir énergiquement et à tous les niveaux pour restaurer l’éducation sociale et citoyenne.
Le civisme et le patriotisme sont devenus les derniers des piliers qui soutendent l’attitude de la population ces derniers mois à cause de la tension politique ayant intervenu grâce au renouvellement du Bureau de l’Assemblée nationale, tension qui malgré le verdict de la Cour constitutionnelle qui est censé tout redéfinir et orienter vers les voies et issues de sortie de crise n’a pas produit l’effet escompté.
Les deux camps apprécient diversement la décision de justice, examen qui ne relève d’aucune réelle et légale mais plutôt de la sensibilité convictionnelle des auteurs des analyses qui demeurent plus que partisanes et égoïstes, celles-là ne servent en rien l’intérêt général mais elles servent tout de même l’intérêt d’une petite minorité nantie au détriment de la grande masse.