‘’Nous avons constaté qu’en dehors des réunions statutaires des ministres des Finances de l’espace l’UEMOA, seul le cadre de concertation réunit annuellement les ministres en charge de l’emploi. Tous les autres ministres sectoriels se réunissent lorsqu’il y a un dossier particulier sur lequel ils doivent se prononcer'', a précisé M. Sissoumah.
Il intervenait, lundi à Dakar, à l’occasion de la deuxième réunion préparatoire des experts, à la 5ème conférence des ministres en charge de la formation professionnelle et de l’emploi de l’espace UEMOA.
Il a souligné ‘’l’acuité de la problématique qui nécessite qu’à chaque instant, les expériences pays puissent être partagées, afin que ce qui marche chez le voisin puisse être expérimenté chez l’autre’’.
‘’Cela est d’autant plus essentiel du fait que nous sommes dans un espace commun où la règle d’or est la libre circulation des biens et des personnes’’, a dit M. Sissoumah qui a insisté sur l’importance de cette réunion axée sur ‘’mobilité professionnelle dans l’espace UEMOA’’.
A cet égard, il a soutenu que ‘’l’on peut envisager la formation professionnelle et l’emploi à l’échelle nationale mais on peut aussi créer des emplois dans l’espace sous'régional''. L’essentiel, selon lui, est de trouver des référentiels communs en matière de formation.
C’est pourquoi, a-t-il ajouté, ‘’nous sommes appelés à l’ingénierie de la formation de 16 métiers que nous avons identifiés comme des gisements potentiels d’emplois’’. Il a cité en exemple le secteur agro-pastoral et l’artisanat.
‘’La question liée à la formation professionnelle doit être envisagée sur des réflexions dont la finalité est d’aboutir à des conclusions dans le long terme sur des espaces géographiques larges, afin de se situer dans des perspectives beaucoup plus globales’’, a estimé le commissaire aux droits humains.
Pour ce faire, il a affirmé qu'il faut développer ''des ingénieries communes de formation professionnelle afin que le jeunes de l’espace UEMOA disposent du même background''.
‘’La vocation de l’UEMOA est d’accompagner les Etats en ce sens’’ , a-t-il dit. ''Il faut, selon lui, des espaces utiles pour mieux comprendre tout ce qui rapporte au cadre de concertation pour apporter des solutions aux millions de jeunes qui regardent en direction des Etats pour une résolution du sous-emploi''.