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Sortie médiatique scandaleuse du ministre de l’Intérieur: les menaces à peine voilées de Hassoumi Massaoudou
Publié le mercredi 28 mai 2014   |  nigerdiaspora


Hassoumi
© Autre presse par DR
Hassoumi Massaoudou,le Ministre nigérien de l’Intérieur,de la Sécurité publique,de la Décentralisation ,des Affaires coutumières et Religieuses,


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Sieur Massaoudou s’en est pris aux organisations de la société civile, principalement au collectif « Sauvons le Niger », encore plus particulièrement à Moussa Tchangari et Nouhou Arzika qu’il a accusés de faire partie de l’extrême droite. Il a bien usé du terme «tazartchiste » pour démontrer que ces brebis galeuses sont toujours là quand il s’agit d’un projet de remise en cause de l’ordre constitutionnel et républicain. Le seul hic est qu’on se demande dans quel aveuglément le ministre Massaoudou se serait-il confiné pour ne pas s’apercevoir que son système est déjà miné par ce genre d’individus ? Ben Omar, Albadé, Mamalo, Garba Lompo…, la liste est longue des artilleurs de l’ordre constitutionnel et républicain qui ont rejoint le Guri système et qui déroulent allègrement leur entreprise de sape et de remise en cause de la démocratie.

Ne cherchez point à savoir pourquoi le Président Issoufou Mahamadou ne fait plus preuve ni de rigueur ni de responsabilité dans la conduite des événements en cours dans le pays. Les Nigériens l’avaient connu intransigeant et prompt à dénoncer et à combattre tout dérapage. Ils avaient espéré que cet homme fasse usage de sa poigne pour redresser le pays en procédant à un nettoyage systématique du paysage politique du pays. Pour ce faire, vous lui aviez confié votre suffrage, certains qu’il serait l’homme de la situation. Chemin faisant, ces compatriotes ont découvert avec amertume l’immobilisme suicidaire dans lequel l’homme s’est confiné alors même que le pays est en train de basculer dans le désordre et le chaos. Où est passé le lion d’hier ?

En réalité, le Président Issoufou Mahamadou n’a jamais été ce qu’il a toujours voulu faire croire. La rigueur et l’intransigeance souhaitées et dont il faisait preuve ne provenaient, en réalité pas de lui ; il n’a été que le relayeur, celui qui devait en rendre compte de ce que les caciques, les vrais dépositaires en ont décidé. Un de ceux là et pas des moin dres, c’est le puissant ministre de l’intérieur, sieur Hassoumi Massaoudou qui vient d’adresser des menaces ouvertes aux différentes couches sociales du pays. Personne n’a été épargné par le puissant ministre et il l’a dit avec l’arrogance qu’on lui connaissait depuis belle lurette.

Pour les politiciens, le message est clair, surtout en direction des militants du Moden FA LUMANA. Hassoumi Massaoudou aurait démasqué un complot de déstabilisation du pays ourdi par eux et, il les mettra tous sous les verrous. Il n’autorisera plus de manifestation car il aurait compris qu’ils sont armés et qu’ils chercheraient à mettre le pays à feu et à sang. Il a indexé nommément quatre députés qu’il accuse d’avoir passé à l’acte après avoir proféré des menaces ouvertes de mort sur la personne de Ben Omar. Il a qualifié Ismaël Hama Amadou de badaud en voulant justifier son arrestation par la police. Tout ceci a été dit dans un langage ferme qui ne laisse planer l’ombre d’aucun doute. Il appartient donc à tous ceux visés par le sieur Massaoudou de se prononcer et surtout d’user des mécanismes légaux quant aux chefs d’accusation qu’il a évoqués. Et, il est clair que toutes ces personnes ne resteraient pas les bras croisés face à des accusations aussi grossières et mensongères que celles crachées par Massaoudou. Dans sa lancée, Sieur Massaoudou s’en est pris aux organisations de la société civile, principalement au collectif « Sauvons le Niger », Sur ce point, il faut rappeler au ministre de l’intérieur que si la cinquantaine d’organisations de la société civile qui composent le collectif « Sauvons le Niger » a pris les devants de la scène, il ne s’agit en réalité que du début d’un processus qui ressemble étrangement à celui du Tazartché. N’y avait-il pas à l’époque une certaine société civile qui avait accompagné la CFDR dans le combat contre le tazartché ? Le ministre doit savoir qu’il y a dans « Sauvons le Niger » certaines associations qui étaient à la CFDR. Que dirait le ministre de ces autres barons de la société civile qui sont aujourd’hui tapis à la présidence et dans les autres institutions de l’Etat ? Des organisations qui se sont prostituées et qui n’arrivent même pas à produire la moindre déclaration, ni pour dénoncer ni même pour accompagner la dictature en cours. Elles sont dans l’embarras le plus total si ce n’est pas une prise d’otage sous la houlette des responsables qui ont été casés au détriment des autres militants. Le puissant ministre n’a pas aussi épargné les médias. Journaux, télévisions et radios ont eu leur compte. Ténéré, Bonferey, Canal3 ont été nommément cités par Hassoumi. Ce sont des menaces ouvertes qui ont été proférées à ces organes de presse. En tout cas, le ministre a au moins été de bonne foi en annonçant sur qui sévir. On attend juste de voir la manière avec laquelle il va procéder pour clouer le bec à ces médias rebelles. On attend surtout de voir comment serait gérer le bras de fer qui va très certainement l’opposer à Abdouramane Ousmane et sa troupe qui ont, parait-il, décider de ne plus se laisser faire en agissant contre la liberté d’expression. Le grand hic serait du côté du Président Issoufou Mahamdou qui a osé signer la « table de la montagne » ( ?) sans en avoir parlé, visiblement, à Massaoudou Hassoumi. Sauf si, comme cela se susurre, Issoufou n’a jamais été qu’une marionnette sous les frasques d’humeur de Massaoudou et de Bazoum Mohamed.

Le puissant ministre de l’intérieur a donc menacé ; il appartient aux uns et autres de s’y plier ou de subir ses sanctions qui s’annoncent terribles. Il y a juste lieu de conseiller au ministre de se munir des enregistrements du sieur Albadé Abouba aux temps forts du tazartché ; car ses propos ne sont en rien différents de ceux tenus par ce tazartchiste au moment où le régime chavirait. Il est important pour monsieur le ministre, d’ouvrir les yeux au moins une fois dans la vie.

AGALI

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