Communiqué de presse de la coordination de la société civile d’Arlit Sur l’accord du 26 mai 2014 signé entre le gouvernement du Niger et le Groupe AREVA
Arlit le 27 mai 2014 - Le 26 mai 2014, le gouvernement du Niger et le groupe français AREVA ont signé à Niamey un accord global qui inclue les conventions minières des sociétés SOMAIR et COMINAK pour une durée de cinq ans renouvelable. Au vu des informations dont nous disposons et en attendant la publication intégrale des documents de cet accord global, la coordination de la société civile d’Arlit exprime les positions suivantes :
1) Menant l’essentiel de nos activités dans la région ou sont installées les sociétés minières SOMAIR, COMINAK et Imouraren SA, constatant quotidiennement l’inquiétude, l’angoisse et le découragement que la longueur des négociations a suscité auprès des populations, nous nous félicitons de la fin des négociations et la signature de cet accord.
2) Marquons notre grande déception à propos du report sine die de l’exploitation de la mine d’Imouraren malgré notre rejet total des conditions irrespectueuses pour les populations dans lesquelles se déroulent actuellement cette exploitation et le financement partiel de la route Tahoua-Arlit qu’AREVA a détruit à 100%.
3) Regrettons que les questions de protection de l’environnement et la santé des populations riveraines des mines n’a fait l’objet d’aucun traitement spécial et conforte AREVA à poursuivre le désastre qu’elle a commis depuis un demi- siècle. Ainsi donc le Niger hérite à la date de la signature de l’accord de plus de 45 millions de tonnes de résidus radioactifs à 80 % dont l’extinction aura lieu dans des milliards d’années , un bilan épidémiologique sanitaire inconnu et probablement catastrophique, une zone totalement dévastée et défigurée sans aucune chance de réhabilitation au minimum des sites exploités.
4) Marquons notre inquiétude sur la priorisation du projet IRAZER laissant courir le risque d’investir dans un projet de propagande médiatique d’AREVA au détriment des actions de développement agricole dans des zones comme Tabelot, Timia, Iférouane et d’autres qui ont fait leur preuves dans la participation à la lutte contre la précarité alimentaire.
5) Attendons la publication intégrale de cet accord pour exprimer notre position définitive.