Beaucoup mettront du temps pour oublier la sortie du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, si bien qu’il ait ouvert beaucoup de fronts. Le samedi 24 mai dernier, M. Massaoudou Hassoumi, avec la même verve qu’on lui reconnaît, a fait beaucoup mal. Société civile, médias…, personne n’a été épargné. Sur ce marché de déballage, même le chef de file de l’opposition Seïni Oumarou en a eu pour son compte. Certains ont encore de la peine à gober la falsification du CV du président du Mouvement national pour la société de développement (MNSD-Nassara). Le ministre Hassoumi a lâché que l’ancien ministre de l’Equipement, qui cherchait à l’époque le poste du Premier ministre, a tronqué son curriculum vitae. Les propos du ministre de l’Intérieur ne sont pas faux. La vérité, elle, est têtue. Il faut pourtant la dire. Seïni Oumarou, chef de file de l’opposition, a, en 2007, falsifié son CV pour devenir la troisième personnalité du pays. La faute est assez grave, quand on peut agir ainsi juste pour assouvir ses intérêts personnels et égoïstes. C’est une page de l’histoire assez triste que les futures générations liront. Dans un pays sérieux, cette attitude qui ne peut s’accommoder de la morale, est réprimée par la loi. Et quand on a des dirigeants de sa trempe, il faut tout simplement passer tout le temps à pleurer. Au contraire, quand on s’en gargarise, il va s’en dire que c’est la plus fatale des chutes qu’une société pourrait faire.