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La Roue de l`Histoire N° 727 du

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Conférence de presse du ministre de l’Intérieur : «…Nous utiliserons les instruments de droit pour faire échec à toute cette entreprise de remise en cause de la démocratie», a déclaré M. Hassoumi Massaoudou, Ministre de l’intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation
Publié le lundi 2 juin 2014   |  La Roue de l`Histoire


M.
© Autre presse par DR
M. Massoudou Hassoumi, ministre de l`Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses


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Extrait ; «A partir des dernières élections dans notre pays, on pensait avoir un retour de l’exercice régulier de la démocratie avec une majorité qui gouverne et une opposition qui s’oppose, dans les règles à l’Assemblée Nationale et dans des manifestations de rues si nécessaires, mais toujours dans le cadre de la loi. Cela a d’ailleurs bien commencé. Mais c’était sans compter avec l’agenda de M. Hama Amadou. Un an avant qu’il ne nous quitte, les journaux, les télévisions proches de lui, qui aujourd’hui sont dans la même perspective putschiste que lui, (…), avaient commencé une campagne systématique d’attaque pour délégitimer le Président de la République, pour délégitimer les institutions. Parce que dans son agenda, en octobre 2013, il devait quitter la majorité et mettre le président en cohabitation. C’était dans le dessein de reconquête du pouvoir. Le président l’ayant compris s’est alors dit pourquoi créer des problèmes alors qu’on peut s’entendre, c’est pour ça qu’il a engagé l’initiative de la formation d’un gouvernement d’union nationale. Il a alors pris langue avec M. Seïni Oumarou pour lui faire sa proposition du gouvernement d’union nationale. Avant cela il avait demandé à Hama son avis qui avait dit non. Mais un mois après, à l’assemblée, il avait dit qu’il appelait à un gouvernement d’union nationale. Le président avait alors dit tant qu’à faire on y va. Les négociations avaient duré deux mois et ont abouti. Nous nous sommes entendus sur un projet d’accord qui devait nous amener à la formation d’un gouvernement d’union nationale. (…) Seïni Oumarou, Hama étaient dans leur accord préalable et secret. C’est ainsi qu’au dernier moment, ils ont saboté notre accord en proposant la formule du premier ministre qu’on doit donner à l’opposition, sujet qui n’avait jamais été discuté avant. Dans leurs esprits, comme ils seraient tous dedans ils mettraient ainsi le Président en cohabitation, avec une nouvelle majorité qu’il créera à l’assemblée prévue à l’agenda d’octobre. Le président ne voulant pas d’une cohabitation mais un gouvernement d’union nationale a rejeté cela. Mais ceux qui ont assisté aux négociations, ceux qui ont compris et qui ont vu les transparences qui ont jalonnées les démarches et qui ont pensé qu’ils ont été dupés et qu’il y avait un autre jeu, un autre agenda qui n’était pas le leur, ont décidé de rejoindre le gouvernement. Ce qui a mis en échec le projet et le plan de M. Hama Amadou, c’est la nouvelle majorité qui s’est déclarée à l’Assemblée. Nous l’avons démontré en déposant une motion de confiance. Celle-ci a clairement donné une majorité de 70 à l’époque. Donc une majorité confortable permettant de gouverner. Comme il n’était pas question pour eux que le président finisse son mandat régulier et démocratique, à partir de ce moment là, ils se sont mis à comploter. A préparer une alternative non démocratique pour remettre en question le mandat démocratique régulier. Nous ne sommes pas d’accord avec cette démarche, nous utiliserons les instruments de droit pour faire échec à toute cette entreprise de remise en cause de la démocratie. Sentant l’étau se resserrer, sentant les institutions résister à leurs assauts, ils sont passés à la phase supérieure. Le même jour, les étudiants prétextant un problème de paiement d’allocation, sont sortis pour faire des casses. (…) C’est ainsi que nous avons des noms que nous avons suivi pendant tous ces mois dans les cadres des réunions qu’ils faisaient secrètement pour recruter des gens appelés à faire des actions violentes, d’organisations des jeunes en lien avec les scolaires pour faire la casse notamment. Nous connaissons tous les acteurs et nous les avons suivis. C’est le cas du SG de l’UENUN, qui est en accointance avec le Lumana, et que nous recherchons, parce qu’il est à la base des choses graves, nous le trouverons, nous l’arrêterons et nous le poursuivrons. Ils sont tous, sans exception de Lumana. C’est ainsi que nous avons assisté à des manifestations des scolaires dont le seul but est de faire la casse à Niamey. Je tiens à dire ici que ce n’est pas tous les scolaires de Niamey contrairement à ce qu’on veut nous faire croire. A Niamey, il n’y a que sept établissements qui sont en permanence concernés par ces manifestations. Avec tout çà nous avons gardé notre patience. Car ils pensaient que la police allait intervenir avec des armes à feu, faire des bavures avec des morts. La police garde son sang froid et a géré ces manifestations avec professionnalisme. Les instructions sont claires, il n’y aura pas de bavure. Pas d’utilisation d’armes à feu dans le maintien de l’ordre. Il n’y aura pas non plus d’escalade dans le dispositif de maintien de l’ordre. Nous avons donc interpellé 72 étudiants, tous l’ont été sur les lieux des manifestations, ils ont été pris la main dans le sac. Ils sont en train d’être déférés à la justice, je crois que certains ont été inculpés, ils sont à la prison civile et çà continue pour d’autres. Nous ne reculerons pas sur cette question. Il faut que nous la réglions. Il faut que les gens sachent qu’être étudiants ne veut pas dire être hors-la-loi, au dessus de la loi ou ne pas être citoyen. Etre étudiant c’est être un justiciable comme tout autre. Ils sont majeurs, ils ne peuvent pas se permettre de casser impunément, de commettre un certain nombre d’actes impunément. La loi passera mais seulement la loi et toute la loi, pas plus ni moins. Le cadre juridique de leur interpellation est le flagrant délit d’attroupement armé, car ils étaient armés de bâtons, de gourdins et de pierre, de violences sur les forces de l’ordre, de séquestrations, de destructions d’édifice et dégradation de monuments publics et privés, de dégradations de véhicules. Les charges qui pèsent contre eux sont lourdes. Mais il faut les gens s’habituent à l’Etat de droit qui a ses contraintes et ses exigences ce n’est pas de l’anarchie. Il n’y a pas de gens qui ne soient pas justiciables. Là nous sommes tenus d’appliquer la loi et nous le ferons dans toute sa rigueur. Ils auront donc à faire aux juges. Le même jour à 04 h 10 mn du matin, trois personnes sont arrivés à moto et ont tiré sur le domicile du député Ben Omar. Ils se sont enfuis rapidement, dans leur fuite ils ont failli tomber et ils ont laissé tomber une grenade. Je voudrais, pour lever l’amalgame que les gens font, faire la comparaison entre ce qui s’est passé chez Ben et ce qui, dit-on, s’est passé chez le président de l’assemblée nationale Hama Amadou. En ce qui concerne chez Hama Amadou, la veille même de ce qu’on a appelé l’évènement de chez lui, dans un meeting qu’il a fait à Haro Banda, avant de voyager, il avait avancé qu’incessamment on va attaquer chez lui, que le gens vont venir attenter à sa vie. Quelques heures après nous apprenons qu’il y eu tir chez Hama. Alors que pour le cas de Ben Omar, il n’a jamais dit avant qu’on allait attaquer chez lui. Par contre le lendemain de son point de presse qu’il avait animé avec les députés, à l’assemblée nationale, il a été menacé et menacé de mort par quatre députés. Ils lui ont dit qu’il va voir çà et qu’ils vont le liquider. On a été averti et on nous a demandé d’assurer sa sécurité. Cela s’est passé un mois avant l’attaque de son domicile. Deuxièmement, selon l’enquête du voisinage, chez Ben tout le monde a entendu des détonations, des bruits de rafale mais chez le président de l’assemblée, toujours selon l’enquête, personne n’a entendu le bruit d’un seul coup de feu. (…)
Concernant l’affaire du fils de Hama Amadou, personne n’est parti le chercher chez lui, personne n’est parti le chercher quelque part comme du reste on l’a fait pour ceux qui sont responsables de ce qui se passe. Personne ne connaît qui il est. Il y a eu des gens armés de gourdins qui ont tenté de marcher sur la police judiciaire, il se trouvait parmi eux. Ils ont quitté l’assemblée, ils allaient vers la police judiciaire, soit disant pour libérer Soumana Sanda. La police leur a intimé l’ordre d’évacuer les lieux, les autres l’ont fait mais lui il a refusé. Il n’est pas écrit sur son front fils de Hama. Les policiers qui étaient là ne le connaissent pas. Ils l’ont pris, il a même agressé certains, et il l’on amené comme n’importe quel badaud qui viendrait faire ce genre d’actions. Mais en quoi il nous intéresse lui. Nous ne sommes pas comme eux ; nous ne pensons pas comme eux. Nous ne sommes pas dans les mêmes perspectives. (…) M. Tandja et ses acolytes qui aujourd’hui soulèvent la tête pour donner des leçons de démocratie, remettent en question de manière radicale la démocratie, la constitution de l’époque, renvoie la cour constitutionnelle, dissout l’assemblée, abat la constitution avec une campagne totalitaire avec des individus, qui aujourd’hui se prétendent militants d’un collectif ‘‘Sauvons le Niger’’, on les voit, on les connait très bien, les gens ne les ont pas oublié. Les gens du Tazartché recyclés, parce que chaque fois qu’il y a un projet anti démocratique, il faut savoir qu’ils seront toujours là. (…)
Parce dans un discours prétendument de gauche, défendent en réalité un projet d’extrême droite. Leurs discours sont anti impérialistes mais la pratique, les perspectives, les accointances, les objectifs sont ceux d’extrême droite. (…) Ces gens de Tazarché tentent de montrer que le président Issoufou est comme Tandja, que lui aussi a violé la constitution ; ce que la cour constitutionnelle a démenti, dans son arrêt qu’elle a rendu, le vendredi 22 mai, elle disait que le président Issoufou n’a ni violé son serment ni violé la constitution. (…) Alors que ces gens là devaient être condamnés pour les fautes les plus graves qu’on puisse faire dans un pays, c’est ces gens là qui narguent les autres parce qu’il y a l’impunité. Par rapport au meeting que projette d’organiser l’opposition, il leur a été notifié que cette marche est interdite. Mais comprenez-nous, dans ce contexte là de circulation d’armes dans le milieu politique, qu’on accepte que ces gens là fasse un meeting, ce serait prendre un risque pour l’Etat. Nous ne pouvons pas accepter cette marche dans cette situation. Je trouve çà provocateur d’annoncer une marche dans ce contexte… »

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