Le président du directoire du groupe nucléaire français Areva, Luc Oursel, a réaffirmé mardi que son groupe allait rester au Niger, malgré l'attentat-suicide qui a visé la semaine dernière sa mine d'uranium Somaïr à Arlit, dans le nord du pays.
Si j'ai quelque chose à dire après cette attaque scandaleuse, c'est que nous allons rester au Niger, a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec des journalistes à Madrid.
Interrogé sur un éventuel changement de la stratégie d'Areva en Afrique, M. Oursel a répondu: non, bien sûr que non: nous sommes évidemment très tristes de la mort d'un de nos employés, nous condamnons cet attentat.
Mais si nous quittons le Niger, alors nous aurons fait exactement ce qu'ils voulaient, a-t-il dit, en référence aux commanditaires de l'attentat.
Je suis allé au Niger la semaine dernière pour montrer notre détermination à rester dans ce pays, car nous savons notre responsabilité en termes de développement économique, en termes d'emplois, a insisté le patron d'Areva, deuxième producteur mondial d'uranium grâce notamment à ses mines nigériennes.
L'attaque jeudi à la voiture piégée, revendiquée par les islamistes du Mujao, a fait un mort et 14 blessés, tous nigériens, parmi les employés d'Areva. Deux kamikazes ont été tués et 49 membres des forces de sécurité blessés, selon le bilan nigérien.
A la suite de l'attaque, la production du site a été mise à l'arrêt.
Sept employés d'Areva et d'un sous-traitant avaient été enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Quatre Français restent aux mains de leurs ravisseurs.