Il ressort un gros écart entre les points de vue des organisations estudiantines et celui du gouvernement sur le nombre des étudiants arrêtés lors des dernières manifestations ayant conduit à des dégâts énormes et à une vague d'arrestations d'étudiants.
Tour à tour, l‘USN et I’UENUN ont tenu un point de presse pour exiger des autorités des renseignements sur les 12 autres étudiants arrêtés sur les 72, chiffre donné par le Gouvernement lors du point de presse animé par le Ministre de l'intérieur le 24 mai dernier.
Apres une visite menée sur le terrain par les organisations estudiantines, 60 étudiants sont repartis et détenus dans les centres pénitentiaires de Say, Kollo et Ouallam, les étudiants réclament que la situation se rétablisse tout d'abord en donnant la destination des 12 autres absents du décompte qui pour l'instant sont considérés comme portés disparus jusqu’à preuve de contraire par leurs camarades.
Les étudiants exigent aussi la libération sans condition et sans délai de tous leurs camarades arrêtés qui n'ont commis que le péché de manifester leur mécontentement face aux traitements que leur réservent les autorités en charge du secteur.
Il n’est pas superflu de rappeler que c'était lors de la sortie des étudiants de l'université Abdou Moumouni de Niamey dans les rues en cette journée de mardi 20 mai pour manifester contre l'attitude des autorités face au non respect d’un certain nombre d'engagements pris sur de points relatifs à leur plateforme revendicative dont le payement de l'aide sociale (accompagnement de tout étudiant non boursier avec une somme pour amoindrir les charges du quotidien) qui était à la base de cette frustration.
16 bus remplis et plusieurs centaines de motos selon les témoins oculaires, en grand nombre et en des rangs dispersés, sortant de tous cotés pour affiner la stratégie de manifestation ils ont cassé, brûlé et détruit tout ce qu'ils ont trouvé sur leur chemin en croisant le fer sérieusement contre les forces de l'ordre qui s'étaient aussi déployées en masse pour contrecarrer les agissements des étudiants.
Et puis la Chasse aux sorcières d'étudiants était enclenchée par les autorités qui estimaient que ces débrayages n'étaient organisés que dans le seul but de troubler l'ordre public, agissement sous l'appui invisible d'une main politique, celle de l'opposition plus précisément du parti Lumana, ayant quitté l'alliance au pouvoir parce qu'il n'était pas d'accord avec lui sur beaucoup de points concernant la gestion de la chose publique.
Jusqu’à 72 étudiants ont été arrêtés et certains directement inculpés selon le sieur Hassoumi, et les étudiants n'ont dénombré que 60 étudiants qui croupissent injustement dans les geôles des différents centres d'arrêt, d'où la grosse interrogation « où se trouvent les 12 autres étudiants arrêtés ? ».
Les étudiants comme l’opinion publique attendent de savoir ou se trouvent ces derniers et pourquoi ne sont-ils pas aussi gardés dans les mêmes prisons que leurs camarades, et surtout pourquoi cette façon de cacher les choses comme si on est animé d'une mauvaise intention sur le sort de ces étudiants.