Au Niger, vingt-six des trente-deux militants de l’opposition nigérienne ont été libérés, ce mardi 3 juin, après avoir été entendus par le juge d’instruction. Seules six personnes ont été placées sous mandat de dépôt et incarcérées. Sur place, la tension est tombée d’un cran.
Toute la journée, les trente-deux militants de l’opposition et leurs avocats ont défilé dans le bureau du juge du troisième cabinet du tribunal de Grande instance de Niamey. Un à un, le juge leur a notifié l’unique chef d’accusation, à savoir le complot contre l’autorité de l’Etat, un crime passible de plus de dix ans d’emprisonnement.
Selon des témoignages de leurs proches, les trente-deux militants de l’opposition, assis sur les bancs des accusés, ont tous l’air serein, ce que les journalistes n’ont pu vérifier. En effet, les instructions se tenant dans un palais de justice sous haute surveillance policière, l’accès a tout simplement été interdit aux journalistes et aux quelques sympathisants de l’opposition venus soutenir leurs camarades.
Selon leur avocat, Maître Mossi Boubacar, vingt-neuf des trente-deux militants de l’opposition ont bénéficié d’une mise en liberté provisoire. Quant aux trois autres, à savoir Soumana Sanda, Oumarou Dogari et l’ancien colonel à la retraite, Abdourahamane Saïdou, ils ont tous été placés sous mandat de dépôt. La semaine passée, huit militants de l’opposition ont également bénéficié d’une liberté provisoire. Parmi eux, le fils aîné du président du Parlement du Niger, Hama Amadou.... suite de l'article sur RFI