Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Message du ministre de l’Intérieur à l’occasion de la célébration de la Journée Africaine des Frontières : Les frontières africaines, un creuset de convivialité et de prospérité, déclare le ministre Massoudou Hassoumi
Publié le lundi 9 juin 2014   |  Le Sahel


M.
© Autre presse par DR
M. Massoudou Hassoumi, ministre de l`Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le Niger, à l'instar des autres pays membres de l'Union Africaine, a célébré samedi dernier, la Journée Africaine des Frontières. A cette occasion, le ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Massoudou Hassoumi, a livré un message dans lequel il est largement revenu sur les actions menées par notre pays dans le cadre des principes basiques posés par l'Union Africaine en ce qui concerne la gestion des frontières. Cette journée a été l'occasion pour le Niger et les autres pays africains de réaffirmer leur volonté de prospecter toutes les voies à même de préserver les acquis, mais aussi et surtout de valoriser les atouts qu'offrent nos frontières afin d'atteindre une véritable intégration des Etats au profit des populations.
Après leur accession à l'indépendance au cours de la décennie 1960, la plupart les pays africains devraient faire face à la question des frontières héritées de la colonisation. C'est conscient de tout l'enjeu autour des frontières, que s'est tenue, le 7 juin 2007 à Addis Abéba en Ethiopie, la 1ère Conférence des ministres africains chargés des questions des frontières. Il a été adopté, au cours de cette rencontre, le Programme frontière de l'Union Africaine, dont les objectifs principaux sont de faciliter et d'appuyer la délimitation et la démarcation des frontières africaines; de renforcer les acquis de l'intégration régionale, dont témoigne
l'existence des Communautés économiques Régionales (CER) et celle de nombreuses initiatives régionales de coopération de grande ampleur ; et enfin de favoriser les dynamiques transfrontalières d'intégration portées par les acteurs locaux.

Ce Programme, a indiqué le ministre de l'Intérieur, répond à un double impératif qui est d'une part, de promouvoir la prévention structurelle des conflits, et d'autre part, d'accélérer le processus d'intégration sur le continent, tant il est vrai que le retard accusé dans la définition des frontières africaines constitue un véritable obstacle à l'allégement des procédures douanières et policières nécessaires à la libre circulation régionale tant prônée par les Etats africains. Ainsi, l'absence de frontières bien définies engendre parfois l'existence de zones aux limites imprécises à l'intérieur desquelles l'exercice de la souveraineté nationale peut se révéler problématique. A l'évidence, les imprécisions des frontières constituent des sources potentielles de conflit où un simple différend entre deux communautés peut dégénérer en tension entre Etats.
Il en est de même lorsque ces zones transfrontalières recèlent des indices avérés ou supposés de ressources minières. Ce qui entraine malheureusement parfois des conflits fratricides entre Etats lorsqu'il n'existe pas de démarcation précise entre les frontières.
Face à la récurrence des conflits ouverts ou larvés inhérents aux frontières que connaissent les Etats africains ces dernières années, l'Union Africaine a, au cours de sa session ministérielle tenue à Addis Abéba, le 25 mars 2009, adopté une Déclaration sur l'accélération de la mise en œuvre du Programme Frontière de l'Union Africaine.
Cette Déclaration, qui a été entérinée par le Conseil exécutif à Kampala, en juillet 2010, prévoit que le 7 juin soit célébré comme Journée africaine des Frontières. ''Nos pays africains membres de l'Union Africaine ont fait de l'intangibilité des frontières héritées de la colonisation un principe sacro-saint et de leur délimitation et démarcation un objectif prioritaire. Dans cette optique, le Niger a eu l'honneur et le privilège d'abriter la troisième conférence des ministres africains en charge des questions de frontières en mai 2012'', a souligné le ministre Massoudou Hassoumi. Cette troisième conférence s'est conclue sur l'adoption du projet de convention africaine sur la Coopération Transfrontalière désormais appelée ''Convention de Niamey''.
En inscrivant ses actions dans cette dynamique africaine, le Niger a mis sur pied, 15 ans après son indépendance, une commission nationale des Frontières pour prendre en charge la gestion des 5676 km de lignes frontières partagées avec sept (7) pays voisins. Il s'en est ensuite suivi la création de commissions mixtes paritaires de délimitation et de démarcation des frontières. Les travaux de ces commissions ont abouti aux résultats suivants: la matérialisation des 956 km de la frontière nigéro-algérienne; la matérialisation partielle de la frontière nigéro-burkinabè; la matérialisation des frontières dans le lac Tchad; la délimitation des frontières nigéro-béninoise et nigéro-burkinabé par la Cour Internationale de Justice de La Haye. Les arrêts y relatifs ont été rendus respectivement le 12 juillet 2005 et le 16 avril 20l3; la réhabilitation de la frontière nigéro-nigériane par la reconstruction des bornes frontières principales et la construction de nouvelles bornes de densification.

Hassane Daouda

 Commentaires