Finalement, Mohamed Ben Omar n’aura pas fait long feu à la « présidence » de la majorité parlementaire. L'auteur de « plus PNDS que moi on meurt », ancien activiste du COSIMBA (Comité de Soutien à Ibrahim Mainassara Baré), éminence grise du « Tazartché » a juste fait une apparition éphémère en tant que chef de file de la majorité parlementaire, puis silence de cimetière.
Est-ce que Ben Omar Mohamed n'est plus le potentiel candidat de la MRN (Mouvance pour la Renaissance du Niger) a la succession de Hama Amadou à la présidence de l'Assemblée nationale, comme l'avait bien souligné un confrère dans une de ses récentes parutions ? Pourtant, on avait l'impression le jour de sa sortie prompte en bon chef de la majorité qu'il allait faire une bouchée de Hama Amadou. Si la métamorphose de Ben Omar qui soutenait mordicus il n'y a pas longtemps sur les ondes d’une télévision privée de la presse que « Youri boy » était le prototype du « demi Dieu » qui fera le bonheur des Nigériens a surpris certains observateurs, pour de nombreux autres, Ben n'a fait que montrer son vrai Ben. Autrement dit, l'homme est resté égal à son excellente réputation de nomade politique et de grand chasseur de ses intérêts. A moins donc d'un croc en jambe politique, le « Rahan » de « Baba Tandja» n'aurait pas la présidence de l'Assemblée nationale si le coin venait à se gâter pour l'ancien ministre de l’information du régime de Ali Saibou. Equilibre ethno-régionaliste oblige, le successeur de « Bakari Dia » (appellation - fétiche de Hama Amadou par ses sympathisants) viendrait de la boucle du Niger, d’où les calculs faussés de plusieurs députés dont le président du groupe parlementaire ARN (Alliance pour la Réconciliation du Niger), Abdoul Kadri Tidjani qui aurait caressé aussi dans la tête l'idée de faire un enfant dans le dos de Seini Oumarou et un autre sur celui de Hama Amadou.
Puisque Ben Omar est écarté de la course à la succession de«Ayarkoye » (autre appellation de Hama Amadou), Ben Omar ne se grillera pas. Qui est fou ? En tout cas pas lui, le 4ème vice-président de l’Assemblée nationale.
Cette place pour lui est garantie pour un an encore et peut lui procurer aussi bien de subsides. Le harangueur des foules de la « Refondation » n’est pas prêt à jouer le rôle de fou du roi. Ben «Référendum » n’est apparemment pas prêt à se rendre à Canossa. Sauf si Canossa venait à lui.