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Les travaux de la 48ème Assemblée annuelle de la BAD et la 39ème Assemblée du Fonds Africain de développement ont débuté le lundi 27 mai à Marrakech au Maroc : Un plaidoyer pour une transformation structurelle de l’économie en Afrique
Publié le mercredi 29 mai 2013   |  Le Sahel




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La 48ème session annuelle de la Banque Africaine de Développement (BAD) couplée de la 39ème Assemblée générale du Fonds Africain de développement (FAD) ont débuté leurs travaux, lundi dernier, au Palais des congrès de Marrakech au Maroc. Cette année, les experts du continent vont plancher une semaine durant sur les grandes théories visant la transformation structurelle de l'Afrique. Car, pour beaucoup de spécialistes présents au Maroc comme pour la Banque Africaine de Développement, la transformation des économies africaines implique la diversification et l'élargissement des sources de croissance et des opportunités, de manière à favoriser une grande productivité pour le développement économique durable et inclusif du continent.
Le défi pour les économistes du continent travaillant aujourd'hui dans les divers secteurs est de trouver les moyens d'agrandir l'accès aux opportunités économiques pour une population en pleine expansion, y compris les groupes les plus vulnérables.
Cette préoccupation a aussi été soulignée dans le rapport annuel que la Banque compte présenter aux différents gouverneurs présents à Marrackech. Dans un cas comme dans l'autre, la croissance inclusive dont la Banque plaide pour l'Afrique ne sera possible que lorsque la transformation structurelle est gagnée, lorsque le taux de chômage, le sous-emploi des jeunes et des femmes est réduit. Et , ici on dit que l'Afrique est sur le bon chemin, plus bon que celui des autres continents à travers le monde, car presque tous sont traversés par la récession économique. Il s'agit donc pour les Etats du continent s'ils veulent gagner ce défi d'investir dans le développement des compétences, dans l'exploitation des ressources naturelles pour assurer la promotion des jeunes en vue d'accélérer le développement de l'Afrique et de s'assurer conséquemment une place dans la chaine de valeur mondiale. Cela dit, il faut que, de l'avis des spécialistes et de la BAD, que le développement des compétences africaines débouche inéluctablement sur la libération et la création d'un dynamisme du potentiel entrepreneurial inexploité de l'Afrique et par voie de conséquence ouvrir des opportunités de création de richesse.
Hier, la journée a été consacrée à une problématique pleine de signification pour les économies africaines. Il s'agit pour les organisateurs de réfléchir sur : Comment stimuler le secteur privé par le financement et les opportunités d'affaires ?
Cette thématique a fait l'objet de quatre (4) panels dont le premier a porté sur les opérations de la BAD : instrument de financement et opportunités de marchés. Plusieurs spécialistes de la Banque comme du secteur privé du continent sont intervenus pour donner leur vision sur la thématique ou leurs exemples de réussite. Les discussions, très riches, ont permis de donner une vue d'ensemble sur les programmes et projets financés par la Banque africaine de développement sur le continent en général, au Maroc en particulier. Les intervenants ont édifié l'assistance, elle aussi très active, sur les opportunités dans les secteurs de l'agriculture, des mines et énergie, les transports et routes, l'éducation, l'assainissement, la santé, les finances publiques, les barrages. Les différentes opportunités qu'ont les privés de bénéficier des appuis de la BAD ont constitué un des axes prioritaires des interventions de la BAD. Ces financements prennent plusieurs formes nous a-t-on expliqué, comme le financement d'entreprise, la prise de participation, la garantie partielle de risque ou l'assistance conseil.
Le deuxième panel a traité des politiques pour la promotion du développement des entreprises locales. A ce niveau aussi, l'ambiance a été la même car les intervenants ont fait preuve d'une bonne maitrise de la question. En effet, les entreprises locales africaines en général et les PME-PMI en particulier constituent, un vecteur du développement des pays africains en tant que moteur de croissance et de redistribution de la richesse. Il est aussi ressorti de la plupart des analyses économiques et sectorielles réalisées, la nécessité pour les pouvoirs publics de nos Etats d'adopter et de promouvoir des lois et des politiques favorisant l'essor des commerces et des industries locaux. Ici aussi, les participants au panel ont échangé entre autres sur les expériences du Maroc, de l'Afrique du Sud. En tout cas, les débats menés au niveau de ce panel ont constitué un axe fondamental de la problématique de l'efficacité du développement et ils ont constitué une sorte de bilan des résultats obtenus par la banque.
Le troisième panel a échangé sur la compétitivité : moteur du développement des PME africaines. La compétitivité et l'innovation constituent comme chacun le sait, les conditions indispensables pour les PME et surtout leur accès aux marchés locaux ou internationaux. Les échanges ont permis d'explorer les pistes et les stratégies d'appui à la compétitivité des PME-PMI pour favoriser la croissance, en mettant l'accent sur les actions novatrices, le partenariat, la coopération Nord-Sud, Sud-Sud ou encore entre des acteurs publics et privés.
Le quatrième et dernier panel de la journée a discuté sur les appuis aux PME par l'accès au financement et aux marchés, cas du Maroc. Cette thématique était plus que opportune en ce sens que les PME et les PMI africaines peinent pour la plupart à accéder au crédit et aux financements à cause d'une part du nombre peu élevé des produits financés mais aussi par manque d'information sur les possibilités qui leur sont offertes. Toutes les questions relatives au financement du secteur privé ont été évoquées. Les principaux acteurs du secteur financier marocain ont aussi partagé leurs expériences et préoccupations avec les autres opérateurs économiques d'Afrique.

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