Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Morou Amadou contrôle-t-il encore l’appareil judiciaire
Publié le mardi 10 juin 2014   |  Nigerdiaspora


Marou
© Autre presse par DR
Marou Amadou, le ministre nigérien de la Justice
Marou Amadou, le ministre nigérien de la Justice


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Tous les régimes en dégénérescence ont en commun deux choses très visibles : l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire et l’emprisonnement des opposants. Le lien est facile à établir entre les deux situations. En effet, à défaut de faire taire certaines voix, la dictature a toujours choisi ou de les emprisonner ou de les éliminer tout simplement. Comme nous sommes un pays encore à l’abri de certaines violences comme l’assassinat politique - bien que des cas isolés aient été enregistrés- on privilégie l’emprisonnement des opposants ou de toute voix discordante. Sommes-nous en train d’évoluer vers l’instrumentalisation de la justice ? Dans ce contexte, nous sommes en droit de nous demander si le militant des Droits de l’Homme, l’acteur de la société civile Marou Amadou est toujours le patron de la Justice nigérienne. La justice telle qu’elle commence à être rendue, à la faveur d’un pouvoir qui a déclaré de façon péremptoire qu’il sévira contre ses « ennemis », cette justice, est-elle celle dont Marou Amadou avait pris le contrôle il y a trois années de cela ? Cette interrogation n’est pas vaine du moment où le concerné lui-même fait preuve ces derniers temps d’un mutisme incompréhensible.

En effet, beaucoup d’événements se sont déroulés ces derniers temps où on a attendu logiquement la sortie du ministre de la justice, porte parole du gouvernement. Certes, certains thuriféraires du régime ont usurpé certaines de ses prérogatives ; en témoignent les sorties de Bazoum et de Massaoudou qui donnent l’impression de ne rien lâcher. Malgré tout, le ministre Morou Amadou qu’on a connu beaucoup plus tonitruant que cela devait s’afficher plus que ce qu’il fait aujourd’hui. Ou bien, notre frère a-t-il fini par prendre la mesure de la supercherie qui est en train d’être déroulée sur un tapis de mensonges et de bris de l’ordre démocratique ? Le singe ressemble bien à l’homme. Il y a un temps, dans certaines de nos parutions, nous nous sommes demandés pour quelles raisons de jeunes nigériens destinés à un avenir radieux se sont-ils laissés engluer dans la boue du Guri système. Dans cette situation, nous avions cité Abdourahmane Ousmane du CSC, le douanier Ibrahim Yacouba et Morou Amadou. On se rappelle que tous, comme beaucoup d’autres, ont rejoint la barque du PNDS Tarraya à la faveur de leur séjour dans la CFDR, au moment des joutes contre le tazartché de Tandja Mamadou. Depuis cet événement, ils ont fini par se cramponner à la barque et on avait de la peine à saisir exactement le rôle qu’ils étaient amenés à jouer. Après nos parutions, Ousmane du CSC avait manifesté une sorte de sursaut en prenant des mesures de mise en demeure de certains médias, mesures qui ont curieusement concerné les médias publics. Mais très vite cet élan s’est émoussé et, plus rien ; très certainement il aurait été ramené à l’ordre. Pour le douanier, la cause semble désormais entendue.

En effet, Ibrahim Yacouba n’hésite plus à s’afficher comme un militant pur et simple du PNDS Tarraya. Il avait même été traversé par une sorte de folie de grandeur dans laquelle il avait voulu se mesurer à certains caciques comme Kalla Hankouraou. Mal lui en a pris car il a très vite compris qu’il ne saurait disposer de l’électorat de Maradi comme il l’a voulu. Pour Morou Amadou, le doute subsiste encore et l’espoir est encore permis quant à un éventuel sursaut. En effet, l’effacement dont il témoigne de plus en plus n’est très certainement pas gratuit. De plus, il présente à chacune de ses sorties des traits de visage tirés, caractéristiques d’un malaise certain. Pourquoi toute cette torture ? Pourquoi s’entêter à exercer dans un cadre où consciencieusement on ne se retrouve pas ? Tout ce qui est sûr, Morou ne contrôle plus la réalité de cette justice à double vitesse. Se contentera-t-il éternellement de la coquille vide qui lui est actuellement servie ? Le doute est permis quand on se rappelle la conduite tout à fait louable de l’homme pendant l’épisode du tazartché. Il s’était opposé au péril de sa vie contre la balkanisation de l’ordre constitutionnel et républicain. Nous fondons l’espoir que lui et tous les démocrates sincères se réveillent du sommeil dogmatique dans lequel ils sont noyés. En le faisant, ils auront rendu un service inestimable à leur patrie et aussi à leurs frères qui vivent sous les affres d’une dictature ronronnante.

AGALI

 Commentaires