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La "crise" politique au Niger s’internationalise : La Commission de la CEDEAO saisie...
Publié le mercredi 11 juin 2014   |  L’Enquêteur


Ouverture
© Abidjan.net par Atapointe
Ouverture du 44è sommet de la CEDEAO à Yamoussoukro en présence de 14 chefs d’Etat
Vendredi 28 Mars 2014. Yamoussoukro. Le 44è sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) s`est ouvert en présence de 14 Chefs d`Etat de la sous-région ouest-africaine.


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Pour certains observateurs, ce qui se passe au Niger actuellement entre le pouvoir et l'opposition traduit une véritable crise politique pouvant déboucher sur une crise institutionnelle de grande intensité. Pour d'autres, il ne s'agit ni plus, ni moins que d'une tension politique, inhérente à des phases bien étudiées de la vie démocratique.

Quoi qu'il soit, crise ou tension politique, les querelles nigériennes ont franchi nos frontières pour préoccuper des instances sous régionales, régionales, voire internationales. Du fait de la volonté des acteurs des acteurs de l'opposition regroupés au sein de l’ARDR, qui n'y voient que leur seul recours, le terrain national se révélant totalement miné pour eux.

Éclairage.

Lobbying au Nigeria

Une délégation conduite par Mahamane Ousmane et comprenant des députés de l’ARDR s'est rendue, tout récemment au Nigeria, dans l'intention de déposer une requête au niveau de la Commission de la Cedeao. Requête se traduisant par une résolution que l'organe sous régional devrait adopter, en déclarant qu'il y a une crise au Niger, et par conséquent, qu'il faille dépêcher en urgence un médiateur en vue de calmer les ardeurs belliqueuses des uns et des autres. La commission de la Cedeao qui a reçu la requête, en a chaudement discutée. Il semble que Niamey ait été aussitôt averti de la démarche de l'opposition, et qu'il aurait réagi de manière à étouffer cette initiative dérangeante pour le pouvoir. A partir de là, plusieurs versions ont cours sur la suite des événements.

Y a-t-il eu une plénière qui aurait rejeté le projet de résolution des parlementaires nigériens, ou, tout de go, a-t-on, boudé la demande sous prétexte que pour la Cedeao, il n'y a aucune crise au Niger ?

Quoi qu'il en soit, nous apprenons que le président de la commission de la Cedeao et le président en exercice de la CEDEAO vont dépêcher des envoyés pour s'enquérir de la situation qui prévaut au Niger.

Sans aucun a priori.

Tout azimut

Selon des sources bien informées, les démarches des opposants ne se sont pas arrêtées à la seule Cedeao. La même requête aurait été adressée à l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest africaine) et à l’OIF (organisation internationale de la francophonie).

A ce jour, elles sont restées lettres mortes. C’est-à-dire, n'ont reçu aucune réponse allant dans un sens ou dans l'autre.

Circonspection

Que ce soit la Cedeao, l’Uemoa, ou la Francophonie, toutes ces organisations régionales et internationales, adoptent une approche prudente du problème qui leur a été soumis. Tous, ou presque tous, préfèrent dépêcher des émissaires, pour aller vérifier sur place, c'est-à-dire, à Niamey, la véracité des assertions de l'opposition nigérienne. Ce n'est qu'à l'issue d'une telle démarche, que l'on pourrait soumettre aux plénières de ces institutions, les constats objectifs opérés par les envoyés spéciaux. Ensuite, seulement, sera décidé l'envoi d'un médiateur pour résoudre la crise qui se serait éventuellement dévoilée.

A quel saint se vouer

A vrai dire, l'opposition nigérienne ne sait plus à quel saint se vouer, pour en être réduit à quémander un médiateur international afin de faire face à la boulimie du pouvoir en place, qui entend bien bouffer tout ce qui s'offre à lui. En d'autres temps, l'opposition aurait agi, et aurait créé une situation telle que ne subsiste aucun doute sur la réalité d'une crise majeure. Au lieu d'être sur le ring, l'opposition s'abrite derrière les organes extérieurs pour l'aider à revenir au-devant de la scène. Cette option nous surprend un peu. A moins qu'il ne s'agisse d'une ruse, destinée à fixer l'attention des acteurs sur des actes subalternes, n'ayant aucun impact décisif, ni à court terme, ni à long terme

Qui peut le savoir, en dehors des stratèges, qui, nous le savons, pullulent en leur sein ?


B. Diaouga

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