Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Niger    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles



Comment

Politique

Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine à Addis-Abeba, Éthiopie : Le Rapport sur les progrès en Afrique souligne la nécessité de tirer les meilleurs bénéfices du secteur extractif
Publié le jeudi 30 mai 2013   |  Le Sahel


Cinquantenaire
© Autre presse par Présidence CI
Cinquantenaire de l’Union Africaine : Cérémonie d`ouverture des festivités
Samedi 25 mai 2013. Ethiopie (Addis Abéba)


 Vos outils




Les ressources naturelles de l'Afrique pourraient servir à améliorer considérablement la vie de millions de personnes, mais si les ressources naturelles ont permis de connaître une décennie de croissance économique rapide sur le continent, la plupart des Africains n'en a pas encore vu les fruits, selon le Rapport sur les progrès en Afrique, présenté aux dirigeants et décideurs africains lors du Sommet de l'UA tenu à Addis-Abeba, Éthiopie.
Une session du panel consacrée au Rapport sur les progrès en Afrique de 2013 récemment lancé, montre que les décideurs africains ont des choix cruciaux à faire : ils peuvent ou bien investir les recettes tirées des ressources naturelles dans les populations et créer des emplois et des opportunités pour des millions de personnes des générations présente et future. Ou alors ils peuvent gaspiller ces opportunités en permettant à la croissance non génératrice d'emplois et à l'inégalité de s'installer à demeure.
« Il importe de tirer parti de la confiance en soi que nous voyons émerger », a dit Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA). Et pour qu'il en soit ainsi, nous avons besoin de traiter des questions concrètes plutôt que rhétoriques et je pense que c'est là où le rapport prend tout son sens, non seulement parce qu'il peut influer sur les discussions au sein du G8 mais également sur les débats en Afrique, notamment l'élaboration du Programme pour 2063 - le programme dont l'UA est maintenant saisi ». Il a noté que les dirigeants africains ont adopté la Vision minière africaine pour essayer d'assainir l'industrie et qu'une étude actuellement menée par la CEA sur les flux financiers illicites quittant l'Afrique, montre la nécessité de la transparence et de l'obligation de rendre compte. « C'est une rue à double sens - nous devons nous améliorer à tous les niveaux », a-t-il dit. La Présidente Johnson Sirleaf, dont le pays le Libéria exporte du fer et des diamants, a dit que « le paradoxe riche en ressources mais pauvre sur le plan de la condition humaine» a pendant longtemps été le cas pour son pays mais que la situation changeait. L'expérience vécue au Libéria montre que nous devons faire des efforts supplémentaires pour améliorer les audits sur les procédés d'extraction », a-t-elle dit. "L'Afrique, à l'instar du reste du monde, subit des pertes considérables du fait de la sortie de richesses illicites et injustifiées à travers l'évasion fiscale, les sociétés écrans, les paradis fiscaux, les prix de transfert et d'autres procédés, ce qui fait qu'en quelque sorte des personnes évitent de payer les impôts qu'ils devraient » a dit Johnson Sirleaf. Le présent rapport montre très nettement que de telles sorties sont supérieures au montant total de l'aide publique que le continent africain reçoit chaque année. Ce problème ne pourra être réglé que si toutes les nations travaillent de concert, et la balle est donc dans le camp de nos partenaires qui doivent éliminer les échappatoires fiscales dans le secteur des industries extractives », a-t-elle souligné.
La fraude et l'évasion fiscale internationales, la corruption, la faiblesse de la gouvernance constituent les principaux défis. Le rapport salue par conséquent l'engagement pris par la présidence actuelle du G8, à savoir le Royaume-Uni et d'autres gouvernements, de mettre la fiscalité et la transparence au cœur du dialogue de cette année. « Cette année, nous avons vu l'impact énorme et l'immense intérêt manifesté par un large éventail de personnes, c'est incroyable» a dit Caroline Kende-Robb, la Directrice exécutive de Africa Progress Panel. « Mais je pense qu'il s'agit d'une question mondiale : les gens se préoccupent : les gens se soucient du fait que les ressources ne soient pas utilisées au mieux ; ils se soucient en Afrique, estimant que les résultats du développement humain devraient être nettement meilleurs, compte tenu de la richesse considérable qui se trouve en Afrique. Et cela est possible ; de nombreux pays africains utilisent à bon escient la richesse qui vient des ressources naturelles. Mais cette question de la fraude fiscale et de l'évasion fiscale touche non seulement des gens en Afrique mais touche également des gens en Europe et touche des gens aux États-Unis, donc nous assistons à un mouvement presque planétaire lié aux questions que nous avons soulevées dans le rapport de cette année ».
Selon les estimations, l'Afrique détient 30 % des réserves de ressources minérales du monde, et ses économies croissent plus rapidement que toute autre région du monde, à l'exception de l'Asie de l'Est - la croissance en Afrique subsaharienne est restée forte, plus de 5 % par an pendant les dix dernières années.
Mais le rapport indique également que l'Afrique doit mieux gérer son immense richesse en ressources naturelles pour améliorer la vie des populations de la région, en élaborant des programmes nationaux audacieux pour renforcer la transparence et l'obligation de rendre compte.

 Commentaires